A peine les stades avaient-ils rouvert leurs portes aux supporters que le virus du hooliganisme était déjà de retour, écrit le quotidien Assabah dans sa livraison du 8 mars. Moins de dix jours après la décision gouvernementale relative à la réouverture des stades au public, les matchs prévus le week-end dernier à l’occasion de la 20e journée de la Botola ont été marqués par le retour des actes violents dans les gradins.
Samedi dernier, le stade Prince Moulay Hassan de Rabat a été le théâtre de ce hooliganisme à l’occasion du match opposant le Fath union sportive (FUS) aux Forces armées royales (FAR). Le derby de la capitale du Royaume, qui s’est soldé par une victoire des premiers sur un score de 2-1, a été entaché d’actes violents. Selon le quotidien, un affrontement a éclaté entre les forces de l’ordre et une partie des supporters de l’équipe défaite.
Ces derniers sont même allés jusqu’à agresser les passants près de la gare dédiée aux grands taxis dans le quartier Takadoum à Rabat, situé près du stade Prince Moulay Hassan. Une situation qui a poussé les forces de l’ordre à renforcer leurs dispositifs pour disperser les supporters et assurer la sécurité des passants. De leur côté, plusieurs supporters des FAR ont dénoncé ces actes violents, perpétrés notamment par des mineurs.
Plus au nord, le stade Ibn Batouta de Tanger a, lui aussi, fait les frais du hooliganisme, à l’occasion du match opposant l’équipe locale, l’Ittihad riadhi de Tanger (IRT), à la Jeunesse sportive Soualem (JSS). Les Tangérois n’ont pas trouvé mieux, pour célébrer le but de la victoire inscrit par Axel Ndong Méyé Me à la 93e minute, que d’arracher les sièges du stade et les jeter vers la pelouse.
Visiblement déçus par la onzième position que leur club occupe dans le classement de la Botola à dix journées de la fin de saison, ils ont ainsi exprimé leur désarroi, faisant des sièges du stade leurs victimes du jour. Des images transmises en direct à la télévision qui ont choqué les téléspectateurs. L’onde de choc s’est également invitée sur les réseaux, où plusieurs internautes ont dénoncé ce hooliganisme qui nuit à l’image du football national.
Dimanche, la Renaissance de Berkane accueillait le Raja de Casablanca dans un match sous haute tension. D’après le quotidien, le spectacle offert par les deux équipes n’a pas empêché les supporters de recourir à des actes violents. La victoire des visiteurs, sur un score de 1-2 après un pénalty raté des Berkanis à la dernière minute, n'a pas arrangé les choses. D’autant que la violence des gradins s’est invitée sur la pelouse, entre les joueurs des deux clubs.