Frais de scolarité dans le privé: les parents d’élèves saisissent le ministère de l’Éducation nationale

Une salle de classe (photo d'illustration).

Une salle de classe (photo d'illustration). . DR

Revue de presseKiosque360. Les relations entre les parents d’élèves et les responsables de certains groupes scolaires du privé demeurent au bras de fer à propos des frais de scolarité durant la période de crise. Les parents viennent de saisir la tutelle.

Le 27/05/2020 à 19h56

De crainte que les dossiers administratifs de leurs enfants ne soient pris en otage par certains groupes scolaires qui exigent le règlement de la totalité des frais durant la période de crise, les parents d’élèves viennent de saisir le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 28 mai, la fédération des Associations des parents et tuteurs d’élèves a appelé, dans plusieurs régions, les Académies régionales de l’éducation et de formation (AREF) et les directions provinciales du ministère de l’Education nationale à trouver une solution à ce problème dans les plus brefs délais. La fédération a d'ailleurs mis en garde certains établissements de l’enseignement privé contre d’éventuelles pratiques de chantage qui pourraient, notamment, porter sur les certificats de scolarité des enfants ou l'accès des élèves aux examens nationaux pour les niveaux scolaires diplômants. Ces établissements, rappelle la fédération, ont toujours bénéficié des frais de scolarité majorés durant le mois de septembre pour les «frais d’inscription», alors même que les cours ne démarrent que vers la mi-septembre.

Cette montée au créneau de la fédération des Associations des parents et tuteurs d’élèves, souligne pour sa part le quotidien Al Massae dans son édition du même jour, intervient après les mises en demeure adressées aux parents par certains établissements privés de Casablanca, Tétouan, Mohammedia, Tanger et d’autres villes, pour leur demander de s’acquitter de la totalité des frais de scolarité durant la période de crise.

Le ministère de tutelle, qui devait intervenir pour proposer des solutions en vue de mettre un terme à la crise, reste pour le moment dans l’expectative, font remarquer les deux publications, malgré les débats qu'a soulevés la question de la facturation de services non rendus par ces établissements et sachant que l’apprentissage à distance ne peut être remplacer les cours donnés en classe. De plus, ajoutent les sources d’Al Ahdath, certains établissements se sont contentés, durant cette période de crise, d’envoyer des documents sur les téléphones portables, sans aucune explication aux enfants, dont les parents ont dû remplacer les enseignants.

La fédération, ajoutent les deux publications, a donc appelé les groupes scolaires à faire preuve de solidarité en annulant les frais de scolarité ou en les réduisant de 50% pour les mois de mars, avril, mai et juin, sans demander de justificatifs aux parents. Car, indique la fédération, plusieurs groupes scolaires accueillent une majorité d'enfants issus de la classe moyenne, sérieusement impactée par la crise du Covid-19.

Par Mohamed Younsi
Le 27/05/2020 à 19h56

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2/2 Si le niveau d’enseignement de votre établissement ne vous donne pas satisfaction la meilleure chose à faire est de changer d’établissement. Beaucoup comme celui dans lequel j’exerce on fait un travail remarquable dans des circonstances très difficiles. Je mets au défi quiconque d’enseigner une classe d’enfants ou d’adolescents ne serai-ce qu’une journée et de dire que c’est un travail facile. Encore moins le faire à travers des moyens virtuel avec lesquels la grande majorité n’était pas familière et ont dû s’y adapter en un temps record! Aïd Moubarak à tous.

voila que nos enfants sont devenues valeur marchande

Non Monsieur Jamal: Ni les enseignants, ni le coros administratif, ni les femmes de ménage ont été payés par quiconque Sauf par leurs employeurs

Des groupes scolaires qui exigent la totalité des frais dont une bonne une partie est lié à la prise en charge des salaires des enseignants et du personnel administratif ainsi que des femmes de ménage. Mais voilà, ces salariés, au chômage technique, ont été pris en charge par la cnss à hauteur de 2000dh. De plus, ces groupes scolaires n'ont pas dispensé de cours à distance qualitativement acceptables. Et pour couronner le tout si les parents d'élèves ne payent pas alors ils ne récupèrent pas les dossiers scolaires de leurs enfants. Les parents d'élèves sont victimes d'un odieux chantage en plus d'être spoliés ni plus ni moins.

Bonjour, Tout à fait d'accord.

Monsieur, avec tous mes respects, vous êtes dans le tort. Les établissements d’enseignement prive n’ont pas reçus UN centime de l’état ou tout autre organisme public. La raison invoquée est le fait que les établissements privés sont toujours en activités et ne font donc pas partie des secteurs dont l’activité s’est arrête suite au COVID-19. Sachez que même les maternelles et crèches dont l’activité est quasi totalement arrêtée ont été exclus des aides de l’état. La seule « aide » qu’ils ont reçu, c’est le report des cotisations de la CNSS jusqu’à une date ultérieure. Ces montants ne sont pas annulées mais bien reportés et devrons être payés. Je ne sais pas ce qu’il est de l’enseignement supérieur par contre. 1/2

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