La ville d’Agadir se dotera d’ici 2024 de nouveaux plans de mobilité urbaine, de circulation et de stationnement. La SDL Grand Agadir pour la mobilité et les déplacements urbains a lancé un appel d’offres pour l’élaboration de ces plans avec pour objectif de mettre les plans actuels en conformité avec les nouvelles conditions de mobilité dans le Grand Agadir, en partant des grands changements et développements contextuels et structurels que connaît l’agglomération.
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Regroupant les collectivités territoriales d’Agadir (chef-lieu), Aït Melloul, Inzegane, Dcheira et Drarga, le Grand Agadir est un territoire en plein essor économique, démographique et urbain, surtout avec le lancement du Programme de développement urbain du Grand Agadir (2020-2024), un projet royal structurant qui amorce une nouvelle étape dans la promotion du rôle de la ville en tant que pôle économique intégré et locomotive de toute la région, lit-on dans le cahier des prescriptions spéciales, consulté par Le360.
Ces projets s’inscrivent donc dans le cadre dudit programme, qui consacre deux de ses six axes aux infrastructures dédiées au secteur de la mobilité et du transport, en l’occurrence la voie de contournement nord-sud, le bus à haut niveau de service (BHNS), la voie express, les trémies, les passages à niveau, ainsi que le renforcement du maillage du réseau routier.
Répondre aux enjeux de mobilité du Grand Agadir
Selon le document, l’agglomération d’Agadir, avec sa population dépassant un million d’habitants et ses activités économiques diversifiées mais dominées par le tourisme, la pêche et l’industrie agroalimentaire, ambitionne d’améliorer significativement la qualité des déplacements de personnes et de marchandises, au sein de son territoire.
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Le PMUD, qui coûtera une enveloppe estimée à près de 12 millions de dirhams et qui devra être prêt avant fin 2024, doit répondre aux standards internationaux en termes de gestion de mobilité, tout en tenant compte des enjeux spécifiques à l’agglomération.
Il s’agit, entre autres, du flux touristique important, notamment pendant la période estivale, du développement d’importantes zones logistiques et industrielles dans le territoire, de l’insuffisance de l’offre actuelle en transport, de la grande concentration du trafic et de la demande en déplacement sur la zone balnéaire, ainsi que du développement urbain accéléré en périphérique et manque de coordination entre urbanisme et mobilité, énumère le document.
Les objectifs d’un PMUD très attendu
Le Plan de mobilité urbaine durable (PMUD) du Grand Agadir doit, selon le CPS, proposer des objectifs lisibles et un plan d’action à court et moyen terme réaliste et adapté au contexte local et aux ressources financières de l’agglomération. Il sera conçu pour assurer la sécurité, la fluidité du trafic, l’optimisation de l’utilisation de la voirie moyennant un partage optimal des espaces alloués aux déplacements, un usage coordonné entre tous les modes de transport et la promotion de ceux les moins polluants et les moins consommateurs d’énergie.
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Il devra aussi coordonner les politiques sectorielles entre les différents acteurs et mettre en cohérence les divers modes de déplacements de personnes et marchandises, et établir un cadre de référence continu et prospectif pour aider les décideurs à faire des choix cohérents dans le temps et dans l’espace et réalisables financièrement, précise le document.
L’élaboration du PMUD, qui se fera en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’agglomération, se déroulera en 5 étapes: enquêtes sur les ménages et prédiagnostic, consolidation du diagnostic et identification des enjeux, définition et analyse des scénarios, définition d’un plan d’action et élaboration du document PMUD, et enfin élaboration des plans de circulation et de stationnement sectoriels (PDCS).
Trois horizons de travail
Selon le même document, le PMUD doit étudier trois horizons de travail. Le premier est à long terme, soit jusqu’à 2040, avec l’objectif d’assurer un cadre cohérent pour le programme d’actions. Le prestataire établira ainsi une stratégie à long terme de l’organisation des déplacements, basée sur une vision long-termiste du développement du territoire, sur les différents documents de planification du territoire à disposition, ainsi que sur les concertations avec les acteurs locaux.
La deuxième est à moyen terme, soit à l’horizon 2035. Elle concerne la mise en œuvre du plan d’action de l’étude PMUD. Les mesures qui seront proposées au niveau de l’étude PMUD devront alors respecter un délai de réalisation ne dépassant pas les 10 ans, en tenant compte de toutes leurs étapes de mise en œuvre.
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La troisième est à court terme (2030). Ainsi, sur la base de la phase de diagnostic, ainsi que de la stratégie et du plan d’action à moyen et long terme, des plans de circulation et de stationnement sectoriels seront élaborés sur un horizon à court terme dans le but d’établir une meilleure gestion locale de la circulation et du stationnement, basée sur un cadre global de gestion de la mobilité issue des orientations du PMUD.
Deux comités de suivi technique et de pilotage
S’agissant de la gouvernance de l’étude, le maître d’ouvrage (l’Etablissement de coopération intercommunale du Grand Agadir) sera épaulé par deux comités. Le comité de pilotage, présidé par le wali de la région de Souss-Massa, aura pour mission de définir les objectifs, la vision ainsi que le choix des orientations de l’étude. Quant au second, le comité technique, il aura pour rôle de contrôler et d’évaluer l’avancement des études, ainsi que d’accompagner le comité de pilotage dans la définition des objectifs et la prise des décisions.