Grève des étudiants en médecine: l’exécutif donne plus de précisions sur la réforme

Mustapha Baïtas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement, et porte-parole du gouvernement, le 25 juin 2024. (Y.Mannan/Le360)

Le 25/06/2024 à 18h51

VidéoVexé par les fausses informations véhiculées dans les réseaux sociaux, le gouvernement est sorti ce mardi 25 juin en force pour expliquer ses engagements ainsi «qu’un ensemble d’avantages» que contient cette réforme de l’enseignement supérieur en médecine et en pharmacie, qui garantit «la qualité de l’enseignement». Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a donné ce lundi, lors d’un point de presse, une lecture détaillée de la réforme et des récentes mesures prises par l’exécutif à ce sujet.

D’abord, la date de la session des examens débutera le 26 juin dans les facultés de Rabat. Cette date n’est pas généralisée à toutes les facultés, puisqu’il a été accordé le libre choix aux autres facultés de fixer au mois de juin leurs dates qui conviennent. Les étudiants, qui auront raté cet examen pour une raison ou une autre, disposeront d’une session de rattrapage qui a été fixée en août prochain.

Une autre session de rattrapage, la seconde, aura lieu pour les étudiants qui n’ont pas réussi les examens du premier trimestre de l’année universitaire 2023/2024. «Le gouvernement appelle les étudiants à se présenter aux examens, à défaut de quoi c’est une année blanche qui les guette, et c’est leur avenir» qui est mis en jeu, a déclaré pour Le360, sous le couvert de l’anonymat, un responsable proche de ce dossier.

Quant aux étudiants grévistes qui ont été sanctionnés pour diverses raisons par leurs facultés, ils ont obtenu le feu vert pour passer les examens. «Ces sanctions peuvent être levées si ces étudiants reprennent le chemin des facultés», a indiqué notre interlocuteur.

Quant au porte-parole du gouvernement, il a enchainé sur le dossier de la réforme pour affirmer que l’exécutif a accédé aussi à une des principales revendications des grévistes, à savoir l’instauration d’une 7ème année «d’étude facultative». «La réforme a réduit les études de 7 à 6 ans, mais l’exécutif a autorisé une 7ème année facultative pour certains cas d’étudiants et qui sera marquée par de nombreux stages ainsi que l’octroi d’une attestation spécifiant que l’intéressé a effectué des stages concluants et positifs», a expliqué Mustapha Baïtas. Les étudiants en pharmacie ont donc obtenu une augmentation des stages dans les hôpitaux ainsi qu’une hausse des indemnités.

Enfin, le gouvernement a affirmé avoir accordé une concession de taille pour les médecins en cours de spécialisation. «La réforme vient de leur accorder le droit de rompre le contrat qui les lie à la santé à partir de la fin de la 3ème année de l’exercice. Au lieu de 8 ans, ces spécialistes peuvent démissionner à la fin de la 3ème année de leur exercice», a précisé Mustapha Baïtas en appelant les étudiants grévistes à saisir ces dernières offres. «Nous restons ouverts au dialogue», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 25/06/2024 à 18h51

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Je pense qu'avant d'écrire un article, il faut maitriser le dossier et faire un minimum d'enquête ! le porte parole du gouvernement se contredit lui même sur plusieurs points, notamment sur l'application de cette réforme sur la promo 2024/25 et puis il dit que la 7ème année n'est pas obligatoire, alors que c'est le point de discorde de cette réforme. il faut surtout se poser la question, pourquoi les 2 ministres lors de la réunion avec les représentants des étudiants n'ont pas voulu signer un PV ? est ce que c'est signe de mauvaise foi ? surement !

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