Grève des étudiants en médecine: «passé le mois d’avril, l’année universitaire ne saurait être sauvée», prévient Abdellatif Miraoui

Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, lundi 7 novembre 2022.

Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, lundi 7 novembre 2022. Said Bouchrit / Le360

Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a appelé une nouvelle fois, ce vendredi 19 avril 2024, les étudiants en médecine et en médecine dentaire qui sont en grève à mettre fin à leur débrayage afin de sauver l’année universitaire en cours.

Le 19/04/2024 à 14h34

«Arrêtez la grève, reprenez les cours et discutons ensuite», tel a été le mot d’ordre qu’Abdellatif Miraoui a lancé à l’adresse des étudiants grévistes, dans la matinée de ce vendredi 19 avril, devant la commission parlementaire de l’enseignement, des affaires culturelles et sociales de la Chambre des conseillers.

Tout en espérant que cet appel trouve un écho favorable auprès des grévistes qui boycottent les cours depuis trois mois, le ministre a déclaré que ses propos traduisent «notre volonté d’ouvrir le dialogue avec les intéressés», mais une fois que les grévistes reprennent les cours.

Abdellatif Miraoui a souligné que les grévistes ont «la responsabilité» de sauver l’année universitaire, ajoutant que les examens du premier semestre pourraient être rattrapés en juillet prochain. Le ministre a indiqué que «l’ensemble de la société avec ses différentes composantes, élus, députés, professeurs, partis politiques, syndicats, parents, ONG et acteurs associatifs invitent régulièrement les étudiants à reprendre les cours». «J’appelle les grévistes à la sagesse avant qu’il ne soit trop tard, car leurs sort et avenir en dépendent», a martelé le ministre, allusion à la possibilité d’une année blanche.

Pour éviter le pire, il a invité les grévistes à reprendre rapidement le chemin des facultés de médecine avant la fin du mois d’avril, échéance au-delà de laquelle l’année universitaire ne pourrait être sauvée. Il a en outre appelé «les perturbateurs» qui sont animés par des motivations inavouées (voire politiques) «à cesser les provocations et à ne dresser aucun obstacle devant ceux qui veulent cesser la grève et passer les examens». «Nous sommes ouverts au dialogue sérieux», a-t-il dit au sujet des doléances des étudiants, mais «après la reprise des cours», a conclu le ministre avant de préciser que la réforme des études de médecine est «dans l’intérêt du Royaume du Maroc».

Les grévistes rejettent la réduction de 7 à 6 ans de la durée de l’enseignement en médecine, estimant que cette réduction va se faire au détriment de «la qualité de l’enseignement». C’est «archi-faux», leur rétorquent Abdellatif Miraoui et son confrère de la Santé, Khalid Aït Taleb.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/04/2024 à 14h34

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Déjà avec la formation de 7 ans notre système sanitaire laisse à désirer. Les étudiants réclament leur droit à une formation approfondie et solide qui profitera aussi bien à eux, en tant que futurs medecins, qu'aux citoyens de notre cher pays qui ne possédent pas toujours les moyens de se soigner ailleurs...

La formation à six ans a été décidé pour l'intérêt du pays mais pas pour l'intérêt d'exercer dans une partie des pays étrangers et surtout la France et le Canada qui réclament la formation à sept ans c'est pourquoi on a souligné que la décision du ministère est irréversible et on soutient fermement le ministère de ne pas céder sur cette question par ce qu'elle est capitale pour palier le manque flagrant du nombre de médecins exerçant dans le pays La formation des élèves médecins coûte des sommes colossales mais le constat est clair d'autres pays en bénéficient au détriment du citoyen marocain qui en fin de compte paye des taxes et n'en bénéficie pas

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