Les établissements scolaires de Casablanca ont tourné au ralenti ce mardi. «C’est un rendez-vous historique», affirme Younes Firachine, secrétaire général du syndicat national de l’éducation affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT).
Dans plusieurs directions provinciales, les taux de participation dépassent les 90%, selon les premières estimations. «La plupart des centrales syndicales ont appelé à cette mobilisation nationale, et le succès était au rendez-vous, tant par l’ampleur de l’adhésion que par la portée politique du mouvement. À titre d’exemple, la direction provinciale de l’éducation de Sidi Bernoussi affiche un taux de participation de 94%», fait savoir ce syndicaliste.
Les grévistes dénoncent une tentative du gouvernement de restreindre leur liberté syndicale, en promulguant la loi sur la grève, et exigent l’abandon de ce texte controversé. Mohammed Bichouti, enseignant, résume l’état d’esprit général: «Nous protestons contre cette atteinte à nos droits fondamentaux. Ce débrayage est un avertissement clair: nous exigeons l’annulation de cette loi et l’ouverture d’un véritable dialogue social.»
Devant une école à Casablanca. (K.Essalak/Le360)
Le gouvernement, de son côté, reste silencieux face à cette contestation de grande ampleur. Pourtant, la pression syndicale ne faiblit pas. «Il y aura une suite», prévient Younes Firachine, laissant entendre que de nouvelles actions pourraient être engagées si les revendications des grévistes ne sont pas prises en compte. Affaire à suivre...
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