Hajj 1445: à leur retour à Casablanca, des pèlerins racontent le dur séjour vécu

Pèlerinage devant la Kaâba, à la Mecque.

Revue de presseAvec le retour, de plus en plus nombreux, des hajj et hajjates marocain(e)s dans leur pays, se multiplient les témoignages sur les conditions difficiles, pour certains, de leur pèlerinage dans les lieux saints de l’islam, en cette année 1445 de l’Hégire. Une revue de presse d’Assabah.

Le 23/06/2024 à 19h44

Le Hajj de cette année 1445 a pris fin, et les pèlerins marocains regagnent peu à peu le Royaume. Pour certains, ce retour a lieu avec le sentiment de l’accomplissement d’un devoir spirituel mais, pour d’autres, c’est surtout la fin de durs désagréments qu’ils n’auraient jamais cru vivre dans ces lieux saints.

Assabah de ce lundi 24 juin relaie les glaçants témoignages livrés par certains pèlerins, pour lesquels ce séjour a été un véritable supplice, à cause de la médiocre qualité des services qui leur ont été proposés.

Pour ceux que le quotidien a interrogés, l’important afflux de pèlerins en cette année 1445, dont le nombre aurait dépassé, selon leurs dires, les 3 millions de musulmans venus des quatre coins du monde, a provoqué une grande désorganisation qui, malheureusement, a causé des morts.

D’ailleurs, les témoignages les plus marquants relayés par Assabah sont ceux de hajj et de hajjates qui ont vu les corps de pèlerins décédés, qui gisaient au sol à côté de bennes à ordures.

Assabah relate les conditions dans lesquelles ont été accueillis les premiers pèlerins marocains à leur retour à l’aéroport Mohammed V de Casablanca: un accueil normal, dans un aéroport en état d’alerte à cause de l’afflux des personnes présentes, les familles et des proches des hajj et hajjates, venus les accueillir.

Cette année, devant les caméras, certains pèlerins ont eu du mal à sourire, et certains ont vainement tenté de cacher leur état de choc, après ce qu’ils avaient vécu.

L’un des arrivants, un hajj d’une quarantaine d’années, a décrit, devant les micros qui lui étaient tendus, l’état déplorable dans lequel ses compagnons de voyage et lui-même se trouvaient.

Selon Assabah, certains de ceux qui avaient réussi à dissimuler leur désarroi ont fini par confier aux leurs qu’ils ont été contraints, avant leur embarquement pour l’aéroport Mohammed V, de rester des heures dans l’aéroport de départ en Arabie Saoudite, sans pouvoir dormir, avant de pouvoir enfin embarquer dans un avion, pour un vol de plus de sept heures.

Certains des arrivants étaient en fait à bout de nerfs, car leur retour au Maroc leur a permis de mettre fin à de longues mésaventures, dont beaucoup ont témoigné sur les réseaux sociaux, dès les premiers jours du hajj.

Selon plusieurs témoignages recueillis par le quotidien, en plus des fortes chaleurs, durement ressenties, les pèlerins ont aussi dû s’accommoder de la forte affluence qui a caractérisé les lieux où ils devaient accomplir les différents rites.

D’autres pèlerins ont évoqué les conditions qualifiées d’«indignes» dans lesquelles s’est déroulé le hajj cette année, et ceux qui n’en étaient pas à leur premier pèlerinage l’ont confirmé.

Même pour les habitués, et même aussi pour ceux qui ont versé d’importantes sommes pour faire en sorte que ce rituel leur soit le plus confortable possible, le hajj de cette année s’est révélé être un véritable supplice, un sentiment que beaucoup partagent, quelle que soit la catégorie sociale à laquelle ils appartiennent.

Hébergement, transport, restauration… La liste des critiques qu’Assabah relaie est très longue. Dans certains témoignages recueillis par le quotidien, l’incompétence des agences de voyage organisatrices des séjours des pèlerins est également extrêmement critiquée, car celles-ci n’ont pu répondre aux réclamations de leurs clients, à cause de problèmes d’organisation dans les lieux.

Même s’il est habituel de constater que le hajj ne se déroule pas toujours dans les meilleures conditions pour une partie des pèlerins marocains, cette année 1445 aura été selon toute vraisemblance, très particulière, car presque tous les hajj et hajjates dont Assabah a relayé les témoignages ont vécu d’importantes mésaventures.

Par Fayza Senhaji
Le 23/06/2024 à 19h44

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

À minane c’est la honte , j’ai accomplis Alhajj en 2019, pour utiliser les toilettes et douche au même temps il faut attendre dans une file presque 2h , je me suis dit avec le Covid , ils vont profiter pour résoudre ce problème mais… Les tentes comme des tombes, sur 25 ou 30 cl de largeur durant 4 à 5 jours ! À mouzdalif , dormir sur du gravier, pas de toilette… c’est catastrophique En plus l’argent qu’ils prennent c’est fous, les moyens de transport impossible … j’ai marché presque 20 km aller et retour … c’est que du profit au nom de l’islam

Ce qu'ils racontent les gens c est de n'importe quoi partir au Hajj n'est pas partir aux vacances, au Hajj il faut s'attendre au HARD WORK Il exige bcp de patience d'abnégation et de résistance à très les conditions qui ne nous les plaisent jamais mais pour DIEU on supporte Ceux qui veulent que tt soit nickel qu'ils partent aux vacances en Europe ou USA ou à un autre endroit où tt est sur mesure.

Pas du tout d'accord avec vous. Les conditions du hajj sont et ont toujours été catastrophiques. Les responsables sur place sont d'une incompétence qui n'a d'égale que leur arrogance et leur avidité. Ils abusent largement de l'impératif لا جدال ولا فسوق في الحج pour imposer ces conditions inhumaines aux pèlerins qui subissent en silence. Pendant les 5 /6 jours a Minan nous sommes contraints de circuler dans les allées jonchées d'ordures ( et cette annee de cadavres) que les autorités sur places ne ramassent pas sciemment que après la fin du pèlerinage. Les transports sont une honte dans un pays dont les responsables ne pensent qu'à la meilleure manière de plumer les hajjs. Une honte. Vu le coût de plus en plus exorbitant imposé aux hajjs a devrait être plus que parfait.

Boycotter trop cher x'est une honte

À mon avis, il faut diminuer le quota des personnes pour le départ au Hadj. Les autorités Saoudienne doivent revoir cette question pour la sécurité des pèlerins. Il y a beaucoup de monde.

... jadis, on partait au Hajj avec l'idée de laisser le monde et ses "conforts" derrière soi !! ... on réglait ses dettes , on faisait son testament, ...etc ... aujourd'hui, on le pense plutôt comme une "excursion touristique" ... je crois que le Hajj de cette année est un retour à la norme ...

Vous avez tout résumé, je rajouterai une chose , à quoi sert cette équipe de pèlerins officiels VIP si ce n'est pour alourdir le coût du voyage global ??

Exeacte tu as tout dit

0/800