Hajj 1445: pour certains pèlerins, un quasi-supplice

Pèlerinage du Hajj, autour de la Kaâba, à La Mecque.

Revue de presseDes pèlerins marocains se sont plaints des multiples contraintes qu’ils ont vécues tant à La Mecque qu’à Médine, avec parfois des conditions d’hébergement, de transports ou de restauration plus que pénibles. Une revue de presse d’Assabah.

Le 18/06/2024 à 18h31

En cette année 1445 de l’Hégire, une fois encore, le pèlerinage du Hajj n’a pas été vécu de la même manière par l’ensemble des pèlerins marocains. Certains ont quasiment vécu de cruels moments de supplices, à cause des nombreuses difficultés avec lesquelles ils ont été obligés d’effectuer les différents rites dans les cités de La Mecque et de Médine.

Assabah de ce mercredi 19 juin relaie les poignants témoignages de certains Marocains qui, sur place, ont été confrontés à un grand nombre de mauvaises surprises qui ont compliqué leur pèlerinage.

Le quotidien explique que, pour certains, les services de restauration, de transports et leurs conditions d’hébergement ont été catastrophiques, au point que mener leur pèlerinage à son terme leur a paru comme étant une mission impossible.

Une des femmes qui a effectué le hajj cette année a ainsi raconté que les plus grandes contraintes ont été vécues par certaines Marocaines dans la vallée de Mina, près de La Mecque, où doit s’effectuer l’un des rites les plus importants du pèlerinage, et où des tentes aménagées devaient les accueillir.

Or, selon plusieurs témoignages concordants, certaines des Marocaines présentes en ces lieux se sont retrouvées dans des tentes où devaient dormir plus de 240 personnes.

Certaines d’entre elles se sont même vu désigner leur place dans des lits superposés et se sont retrouvées, une fois allongées sur le matelas qui leur avait été désigné, dans l’impossibilité de sortir de leur couche tant que celle d’en dessous était occupée... Pas même pour aller se soulager!

Des femmes d’un certain âge se sont quant à elles vu désigner un matelas en hauteur dans ces mêmes lits superposés. Aller s’y allonger s’est avéré, pour elles, équivalent au parcours du combattant.

Certaines des Marocaines qui ont témoigné pour Assabah de quelques-uns des désagréments vécus par les pèlerins ont même comparé leurs conditions d’hébergement dans la vallée de Mina à celles de cellules de prisons collectives, où leur séjour a été rendu encore plus difficile par les fortes chaleurs qui ont sévi.

D’après ces mêmes témoignages, des contacts ont été entrepris avec les responsables de la délégation accompagnant les pèlerins marocains, mais aucune suite n’a été donnée à leurs réclamations.

Assabah relaie aussi le fait que des cas présumés d’arnaques ont ciblé certains pèlerins marocains, particulièrement ceux qui avaient été transportés depuis Mina et qui se sont retrouvés à être déposés très loin du lieu où ils devaient se rendre.

Pourtant, ils avaient reçu l’assurance d’être bien arrivés à destination, avant qu’ils ne s’aperçoivent du contraire.

Par ailleurs, tous les pèlerins n’ont pas été logés dans les mêmes conditions, car il s’est avéré que ceux qui ont vécu des contraintes comme celles qui ont été relatées font tous partie des «quotas des arrondissements», écrit Assabah, alors que d’autres, qui ont fait partie de groupes différents, n’ont pas du tout vécu des mésaventures similaires.

Par Fayza Senhaji
Le 18/06/2024 à 18h31