«Nous sommes parvenus à un accord qui a porté sur le contenu du projet de loi relatif à l’indexation du prix du transport sur celui carburant, un texte qui sera soumis bientôt au gouvernement avant son adoption au Parlement en 2023», a déclaré le ministre.
Ce projet de loi va gérer désormais, via un contrat, la relation entre le transporteur et le propriétaire de la marchandise à chaque fluctuation du prix du carburant.
C’est la première fois que le Maroc se dote d’un tel texte législatif en matière de régulation des prix de transport des marchandises en fonction du prix du gasoil.
L’autre dossier épineux que le département du Transport vient de résoudre avec les professionnels concerne la problématique du tonnage de la marchandise transportée. En effet, certains camions ont une charge de seulement 8 tonnes de marchandises transportent en réalité et de manière illégale un total de 14 tonnes.
«Nous avons trouvé une solution qui consiste à porter à 14 tonnes la charge de tous les camions de 8 tonnes. Cette conversion n’est possible qu’à la seule condition que ces véhicules s’alignent sur les normes techniques et mécaniques requises pour les véhicules de 14 tonnes. Il faut renforcer les amortisseurs et consolider les jantes», a affirmé le ministre précisant que ce changement technique va permettre aux propriétaires de détenir à l’avenir des cartes grises portant une charge totale légale de 14 tonnes.
Le ministre de Transport et de la logistique place la question de «la réorganisation de la profession des transporteurs» au centre de sa stratégie d’action.
«Nous avons trouvé une solution qui consiste à porter à 14 tonnes la charge de tous les camions de 8 tonnes»
— Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique
«Les intermédiaires entre les professionnels et les clients ne sont pas des transporteurs. Ce sont des spéculateurs qui doivent partir», a martelé Mohamed Abdeljalil. «Nous allons régler ce problème graduellement», a-t-il assuré.
Le ministre a également évoqué le projet d’organisation et de modernisation du transport des voyageurs, via les autocars. «Nous allons nous attaquer à ce chantier prochainement au niveau notamment du renouvellement du parc», a poursuivi le ministre.
Mais, il existe un autre problème, plus grave encore, qui préoccupe énormément le ministre. C’est celui de la sécurité routière.
Si le nombre des victimes de la route a baissé de 6,84% en 2022 et si la stratégie nationale prévoit en 2030 une réduction des morts d’environ 50% (par rapport à 3.500 morts actuellement), les routes continuent à faire des ravages chez les motards en particulier les jeunes pilotes de deux roues, a déploré le ministre.
«Alors que le nombre de morts se chiffrait, en 201,5 à 800 nous avons enregistré, en 2022, 1.500 morts» a déploré le ministre à propos des deux roues. Ce dernier a annoncé la mise en œuvre d’une stratégie de prévention et de lutte contre le phénomène des accidents des deux roues.