Alors qu’il était, pendant des décennies, le seul moyen de mobilité dont disposaient les habitants de Seksaoua, dans la province de Chichaoua, le transport clandestin a disparu dans la région, relève Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 1er septembre. D’après le quotidien, cette décision a pris les habitants de Seksaoua de court, tant les autorités et les différents responsables de la gestion du secteur du transport public ont longtemps composé avec cette réalité, en tournant le dos à la violation des lois en vigueur.
Les autorités de Seksaoua ont ainsi décidé de mettre fin à ces pratiques, en arrêtant plusieurs voitures utilisées pour transporter, clandestinement, les habitants de la région. Le tout, sans proposer aucune alternative, souligne Al Ahdath Al Maghribia. Conséquence: une crise sans précédent relative à la mobilité des habitants de cette zone montagneuse difficile d’accès, selon la même source.
La réaction des habitants ne s’est pas fait attendre. Comme le rapporte le quotidien, la décision des autorités n’a pas manqué d’attiser les tensions: des dizaines d’habitants se sont ainsi rassemblés à Imintanout, lundi dernier -qui coïncide avec la tenue du souk hebdomadaire- pour organiser une manifestation. Objectif: dénoncer l’absence de moyens de transport reliant leurs villages isolés au milieu des montagnes à la ville d’Imintanout, vers laquelle ils doivent se déplacer pour faire leurs courses et s’occuper de la paperasse administrative.
La marche de protestation, organisée par les habitants des zones cloisonnées dans la ville d’Imintanout, a parcouru de nombreuses avenues et ruelles. Avec un seul mot d’ordre: exhorter les autorités et toutes les parties concernées à intervenir immédiatement pour trouver une solution à leur problème, d’autant que la décision relative à l’interdiction du transport clandestin a exacerbé leurs souffrances. Ce transport clandestin est considéré par les manifestants, et plus généralement par les habitants de ces douars cloisonnés, comme le seul moyen de transport les reliant à la ville d’Imintanout, en raison des routes cahoteuses et de l'absence de routes goudronnées.