Interdiction des charrettes à traction animale dans Casablanca: quelles pourraient être les alternatives?

Moulay Ahmed Afilal est un élu qui siège au Conseil de la Ville de Casablanca. 

Moulay Ahmed Afilal est un élu qui siège au Conseil de la Ville de Casablanca.  . Saïd Bouchrit / Le360 (capture image vidéo)

Le 04/11/2022 à 08h32

VidéoLe Conseil communal de Casablanca se dirige vers l’interdiction de la circulation dans la métropole des charrettes à traction animale. Une décision qui s’impose, dans une ville dite «intelligente», mais quelles seraient les alternatives pour les charretiers? Les précisions d'Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal.

On les voit partout dans une ville qui se veut «smart»: cela fait des décennies que les charrettes à traction animale ont envahi les grands boulevards, plus particulièrement dans les quartiers populaires, pour combler un vide laissé par les moyens de transport en commun.

Un moyen de locomotion archaïque, qui n’est plus toléré par une grande partie des Casablancais, mais aussi par les édiles de la ville. 

«Le Conseil de la ville de Casablanca et le ministère de l’Intérieur se dirigent vers l’adoption d’un décret d’interdiction de la circulation des charrettes à traction animale dans l’espace urbain», avait annoncé Nabila Rmili, la présidente du Conseil de la ville de Casablanca, le 5 octobre 2022, au cours de la session ordinaire du Conseil.

Pour Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal, en charge du nettoiement de Casablanca, cette décision se justifie par «la nouvelle image» de la métropole que les responsables de la ville ambitionnent de projeter, celle d’une smart city. «On ne peut pas vendre l’image de Casablanca comme une ville intelligente alors qu’on y voit circuler des charrettes à traction animale», a-t-il expliqué.

Autre raison: les Casablancais se plaignent de ce moyen de transport en commun, qui encombre de plus en plus les artères d’une ville en chantier.

«On a reçu des plaintes de citoyens qui sont tombés des charrettes à traction animale et ceux victimes d’accident qui engage la responsabilité de ces charrettes», détaille ce responsable communal.

Après la décision, le dialogue…L'annonce de la maire de Casablanca a entraîné quelques remous, tout particulièrement sur les réseaux sociaux. Les internautes sont divisés, entre ceux qui se félicitent de cette décision, et d’autres qui appellent les élus de la métropole à prendre en considération la situation socio-économique des charretiers, ainsi que les besoins de mobilité d’une partie des Casablancais, qui se retrouvent privés de ce moyen de locomotion.

Le vice-président du Conseil communal tient à les rassurer: «nous devons trouver des alternatives à l'ensemble des personnes concernées par cette décision avant d’appliquer ce décret communal». Un dialogue a d’ailleurs été établi entre le responsable communal et l’association qui représente les charretiers, à cette fin, a expliqué Moulay Ahmed Afilal.

Des calèches pour remplacer les charrettes S’agissant de ces alternatives, l'élu au Conseil de la Ville de Casablanca a demandé aux membres de l’association de «présenter un produit esthétique», comme les calèches. «Il y a des calèches qui circulent partout dans le monde, mais aussi au Maroc, et cela marche très bien», a-t-il indiqué.

L'interdiction notifiée par le Conseil de la Ville concerne également les charrettes utilisées comme moyen de transport de marchandises, lesquelles «causent beaucoup de problèmes, surtout celles qui transportent des gravats et les évacuent aux quatre coins de la ville», a aussi précisé Moulay Ahmed Afilal.

A ceux-là, le Conseil de la Ville a suggéré une «reconversion vers le secteur formel»: «ces personnes peuvent acquérir des petits camions dans le cadre de l’auto-entrepreneuriat», a-t-il expliqué, une reconversion qui sera bénéfique pour eux, puisqu’ils «passeront de l’informel au secteur formel moyennant une cotisation sociale unifiée». Ils pourront ainsi «profiter de la couverture sociale», a-t-il poursuivi.

En plus de ces explications, cet élu de Casablanca a également demandé aux représentants des charretiers de lui faire part de leurs propositions: «on verra avec eux après la faisabilité de ces actions proposées».

Quid des usagers?Etant donné que les moyens de transports en commun ne couvrent pas l’ensemble du territoire de Casablanca, l’utilisation de ces charrettes à traction animale se justifie donc, selon une partie des Casablancais.

Le Conseil communal de la métropole se dit conscient de ce problème, qui concerne tout particulièrement les zones limitrophes de la métropole.

«Nous sommes actuellement en discussions avec les autorités, pour permettre aux taxis de desservir ces quartiers limitrophes avant l’entrée en vigueur de cette interdiction», a indiqué, rassurant, Moulay Ahmed Afilal.

Le 04/11/2022 à 08h32

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VOS RÉACTIONS

ne soyons pas hypocrites. Cette décision nous satisfait surtout car nous considérons qu'une charrette ça fait archaïque surtout aux yeux de la maire de casa qui rêve de prestige pour la capitale économique." Au diable les gueux et les indigents"

Et la mairie de Casa fait quoi contre le bruit à Casa? La pollution sonore est insupportable.Selon l'OMS le bruit est la deuxième cause de mauvaise santé.Quand enfin la pretendue ville intelligente va interdire et punir ceux qui klaxonnent maladivement? Ou les motos de livraisons en pleine nuit jusqu'à 3 ou 4 heures du matin?

S'il vous plait, pas de solution de bricolage! Entre une charrette actuelle et une calèche même la plus belle du monde, il n'y a vraiment pas de différence, on a exactement les mêmes nuisances et les mêmes problèmes de circulation. Une belle calèche autorisée aujourd'hui va vite se retrouver à ne ressembler à rien dans quelques mois et à transporter tout et n'importe quoi et aller n'importe où dans la ville sans se soucier le moins du monde des règles de circulation. D'autre part, c'est avec les comportements humains qu'on a de gros problèmes. Conduisant une charrette, une moto ou un véhicule à quartes roues, le respect du code et des règles de la circulation se rarifie à Casablanca.

c'est simple, copiez le sud est asiatique la plupart ont des triporteurs ou charrettes électrique de 150 kg maxi

"on reconnait le degré de civilisation d'un peuple à la maniére dont il traite ses animaux" : Gandhi..........!!! et je pourrait ajouter l'état de propreté de ses rues.....!!

Parle pour ceux qui massacrent et font cuire les chiens et les chats vivant pour les manger!

Franchement, il faut tourner la page des charrettes... C'est à nos élus de proposer d autres solutions, ce sont des femmes et hommes du terrain

Tres simple , on ramplace les membres du gouvernement et les députés pour la charrette à traction animale par ceux cités ci-dessus , ça me parait un compris honnête pour servir les citoyens marocains , ainsi ils montreront leur dévouement et leur responsabilité ainsi que leur action envers l État . Inutile de rigoler , ça existe dans certaines démocraties surnaturelles. Bah on verra bien le sacrifice….

Les colporteurs avec ces ânes et chevaux n'ont aucune pitié de ces animaux , ils sont surchargés malgré la surcharge ils les fouettent pour avancer vite, malgré les blessures sur les épaules surinfectées de ces animaux sans arrêt ils trainent des surcharges

Bravo pour cette décision de bon sens , ces chevaux et les ânes ne recevront plus des coups de battons, pour les faire avancer, avec leur surcharge que leur épaule de blessées et infectées attirent les mouches

Les Marocains ne mangeront plus de la viande dure des vieux chevaux épuisés blessés que les colporteurs les maltraitent

Bravo et merci bravo pour cette décision humaniste civilisatrice Ouf les animaux ils respirent à quant cet arrêté s'applique à toutes les villes au Maroc , cette pratique nous ramène à 1 siècle en arrière

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