Lapidations en Syrie, persécutions en Irak des chrétiens contraints de se convertir à l’islam ou de mourir par "le glaive". L'Etat islamique sème la terreur sur le territoire irakien, signant dimanche, à Bagdad, ses attentats les plus meurtriers, délogeant 60.000 personnes obligées de fuir leurs demeures, vidant Mossoul de sa population chrétienne suite à l’ultimatum, échu samedi soir, qui lui avait été lancé par les djihadistes : "Nous leur proposons trois possibilités: l’islam, la dhimma (impôt spécial) et, s’ils refusent ces deux options, il ne reste que le glaive", avait en effet déclaré L'EIIL, jeudi dernier, dans un communiqué. Ainsi, depuis samedi, "les familles chrétiennes se dirigent vers Dohouk et Erbil", dans le Kurdistan irakien, a affirmé monseigneur Louis Sako: "Pour la première fois dans l’histoire de l’Irak, Mossoul se vide de ses chrétiens".
Face à l'horreur, musulmans et chrétiens irakines restent solidaires. Les musulmans se sont joints aux chrétiens pour manifester en brandissant des pancartes portant l'inscription "Je suis chrétien, je suis Irakien", s'interposant entre leurs compatriotes chrétiens et les djihadistes de l'EIIL. Mahmoud Am-Asali, professeur de droit à l’Université de Mossoul, sera le premier musulman abattu par lesdits djihadistes pour avoir défendu des chrétiens. Samedi 19 juillet, jour de l'arrivée à échéance du fameux ultimatum de la terreur, les musulmans, à Mossoul, se sont joints à la messe, à l'église, pour prier aux côtés de leurs frères chrétiens. De même dimanche, à Bagdad, à l'église catholique de Saint George.