Des erreurs dans les études techniques d’un complexe culturel à Kénitra ont infligé à la trésorerie de l’État des pertes financières estimées à 200 millions de dirhams. Plus de 180 millions de dirhams ont déjà été dépensés pour la réalisation de ce projet, jalonnée d’énormes problèmes depuis son inauguration par le roi Mohammed VI en 2015, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition week-end (2 et 3 septembre).
Le président du conseil communal de Kénitra, Anas Bouanani, a indiqué que le budget prévisionnel établi lors de son inauguration ne dépassait pas 80 millions dirhams. Mais dès le début de l’exécution des travaux, des erreurs ont été effectuées dans les études techniques.
Il a donc fallu injecter 120 millions de dirhams supplémentaires pour achever les travaux du complexe qui sont actuellement à l’arrêt. Et Bouanani de préciser que «le conseil communal est à la recherche de sources de financement pour ce projet qui s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra, dont le lancement a été effectué par le roi Mohammed VI en 2015». Sauf que depuis l’arrêt des travaux, la construction est dans un état de délabrement, malgré le doublement de son budget, passé de 85 millions à 180 millions de dirhams.
Répondant à une question écrite sur ce sujet au parlement, le ministre de la Culture, Mohamed Bensaid, a déclaré: «Vu la hausse du prix des matériaux de construction, les entreprises qui ont remporté les marchés secondaires ont demandé la résiliation de leurs contrats. Dès lors, l’Agence nationale des équipements publics (ANEP) est en train d’étudier ces demandes et de réviser le coût estimatif des travaux qui sont en cours de réalisation. Ce qui a entrainé un retard dans la réalisation de ce projet».
Et le ministre de préciser que le coût de ce projet a connu une hausse vertigineuse pour atteindre 180 millions de dirhams. Le budget prévisionnel initial ne dépassait pas 80 millions de dirhams. Ce grand écart, poursuit-il, est dû à un défaut de maitrise des études techniques et architecturales. Ce faisant, le ministère de la Culture déploie des efforts pour réaliser ce projet et participe au suivi des travaux avec le conseil communal de Kénitra, conclut Mohamed Bensaid.