La Commune de Casablanca mobilisée contre l’occupation illégale du domaine public

Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal de Casablanca.

Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal de Casablanca. . Said Bouchrit / Le360

Le 29/10/2022 à 13h02

VidéoEn collaboration avec les autorités locales, la Commune de Casablanca organise une large campagne de libération du domaine public occupé illégalement par des cafés et restaurants. Qu’est-ce qui a suscité cette décision? Quels commerces sont concernés? Réponses de Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil communal de Casablanca.

A Casablanca, une large campagne de libération du domaine public occupé illégalement par des cafés et restaurants est en cours. C'est dans ce cadre que les agents d’autorité, épaulés par des membres de la police administrative et des forces auxiliaires, effectuent des descentes dans plusieurs quartiers de la métropole connus pour leurs restaurants traditionnels et leurs rangées de cafés.

A l'origine de cette campagne, des plaintes envoyées par des Casablancais à la Commune ou partagées sur les réseaux sociaux, indique Moulay Ahmed Afilal, vice-président de la Commune de Casablanca, chargé du nettoiement. «Les Casablancais ne trouvent même pas par où passer, étant donné que tous les trottoirs sont occupés», souligne-t-il.

Suite à ces plaintes, la Commune a étudié le dossier pendant 6 mois et a découvert que plusieurs cafés et restaurants occupent le domaine public sans disposer d’une autorisation d’occupation temporaire. «On a donc mené cette campagne en collaboration avec les autorités locales, qui ont fait un travail remarquable, en procédant, au niveau de tous les arrondissements et circonscriptions de la ville, à la libération des espaces occupés illégalement», explique Moulay Ahmed Afilal.

Avant de passer à l’action, les présidents des arrondissements ont notifié les personnes concernées, assure le vice-président du Conseil communal. Selon lui, la Commune n’a pas encore recensé les commerces qui occupent l’espace public sans disposer d’autorisation, c'est-à-dire sans payer la taxe sur l’occupation temporaire du domaine public.

On l’aura compris, cette mesure ne concerne pas les cafés et restaurants qui s’acquittent de cette taxe. Cette dernière est fixée à 50 dirhams le mètre carré pour les cafés et restaurants de catégorie A dont la superficie exploitée ne dépasse pas 10 mètres carrés, plus 70 dirhams pour chaque mètre carré en plus.

Elle est à 40 dirhams le mètre carré et 60 dirhams pour chaque mètre carré en plus pour les cafés et restaurants de la catégorie B dont la superficie exploitée ne dépasse pas 10 mètres carrés. Enfin, il faut payer 30 dirhams le mètre carré et 50 dirhams pour chaque mètre carré en plus pour les cafés et restaurants de la catégorie C.

Il convient de rappeler que la Commune de Casablanca se dirige vers l’amendement de l’arrêté fiscal n° 01-2018, qui fixe les droits, les taxes et les redevances dus au budget de la Commune de Casablanca, dont la taxe sur l’occupation de l’espace public. Ce point, qui figurait à l’ordre du jour de la session d’octobre 2022 du Conseil de la ville, a été reporté sine die afin d’ouvrir «un dialogue sérieux» avec les représentants des cafés et restaurants pour «voir comment va être gérée l’occupation du domaine public», fait savoir Moulay Ahmed Afilal.

Le 29/10/2022 à 13h02

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

Excellent bravo la Suisse sera jalouse de nous

C est une simple ruée vers les amendes pour renflouer les caisses et pour réconforter le confort de nos elus

Le trottoir vient du verbe TROTTER. C.est un espace destiné aux piétons. On peut permettre aux cafés un peu d'espace à condition que le trottoir soit large. Npous utilisons alors la chaussée. La chaussée est envahie par le stationement des voutures.MAIS OÙ SONT DONC LES RESPONSABLES ??????????? POURQUOI CE LAXISME?????????? Payer 50 DH par m2 d'occupation est une aberration.L'espace public appartient à TPUD LES MAROCAINS !!!

Sur le BD Ziraoui à Casablanca un bar s"est permis de prendre l'ensemble du trottoir sans gène...pour y installer une terrasse...juste en face de pomme de pain...

Il faut espérer que cette campagne se généralisera dans tout le pays. Et tout les quartiers.

Sur le Bd. Bir Anzarane le promoteur d’un immeuble ne s’est pas contenté d’occuper le domaine public mais il se l’est approprié en ne s’alignant pas sur les immeubles avoisinants et a érigé une terrasse sur le trottoir, l’immeuble devant abriter un café restaurant auquel il a adjoint par la suite un cabaret. Malgré les plaintes des voisins aucune réaction des autorités.

Liberation du Domaine public, Ok. Tres bien, mais que dirons nous des gillets jaunes ( les gardiens qui circulent aux milieux des voitures en plein rue). Est ce que les rues ne ressort pas du domaine public??? Nous sommes tout à fait d accord avec la libération du domaine public et son respect.

Payer une taxe, occuper le trottoir et empêcher le citoyen de l'utiliser devient légal aux dires des responsables je ne peux l'accepter ou l'agréer. Il convient d'élaborer une vraie politique de gestion de la ville, tenir compte des marchands ambulants, des ferrachas sinon, nous allons assister à une augmentation d'agressions de toutes natures.

J espère que la contagion de libération du trottoir contamine les autres villes surtout rabat ou les gens occupent mm la route empêchant le stationnement comme si ça leur Appartient

J'ai l'impression qu'il y a quiproquo dans les divers discours que nous entendons jusqu'à présent. Faut-il garder une occupation de l'espace public si le bénéficiaire paye ses redevances ? N'y a-t-il pas une priorité aux piétons avant d'accorder ces autorisations ? Nous trouvons partout à Casablanca des trottoirs de bonne largeur (plus de 4m en certains endroit) qui se rétrécissent à UN mètre à l'approche d'un café ou restaurant. Les responsables communaux doivent d'abord qualifier la largeur minimale d'un trottoir et en fonction de cela autoriser ou pas l'occupation dudit trottoir tout en respectant la largeur minimale mise à disposition des citoyens. BS

Ces vidéos de démolitions font le tour du monde. C'est honteux !!! pourquoi ne pas réagir avant d'en arriver à ce spectacle d'un autre age. Vous imaginez des videos pareilles en Suède ou en Suisse ? Lamentable !!!

0/800