Dans un communiqué diffusé ce dimanche 13 avril, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a tenu aux propos de l’ancien détenu Omar Radi. Invité d’un podcast diffusé sur YouTube, ce dernier a mis en cause les conditions de détention dans les prisons d’Aïn Sebaâ 1 et Tifelt 2, où il a été incarcéré entre 2020 et 2024. La DGAPR dément ces accusations et apporte des précisions sur les faits, soulignant qu’il a bénéficié, selon elle, de conditions de détention conformes à la réglementation.
Dès son incarcération à la prison locale d’Aïn Sebaâ, Omar Radi avait, selon la DGAPR, sollicité une cellule individuelle. Une demande à laquelle l’administration a répondu favorablement. La cellule en question répondait, d’après le communiqué, à l’ensemble des normes sanitaires requises et visait à garantir la dignité du détenu.
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L’ancien détenu a également affirmé avoir été soumis à une surveillance renforcée. Là encore, la DGAPR nuance, affirmant que les mesures appliquées à Radi n’étaient en rien exceptionnelles: «La surveillance des communications téléphoniques et des courriers est appliquée à l’ensemble des détenus, conformément à la législation en vigueur», rappelle l’administration, ajoutant que toute correspondance jugée menaçante pour la sécurité ou contenant des propos offensants est rigoureusement encadrée par la loi.
Concernant son transfert à la prison de Tifelt 2, Omar Radi a évoqué la présence d’insectes dans la cellule collective où il avait été placé. La DGAPR affirme que ce transfert avait été effectué à sa propre demande, et rejette les accusations sur l’état d’hygiène de la cellule. L’administration insiste sur les efforts déployés pour garantir la propreté des établissements pénitentiaires, évoquant l’attribution régulière de produits d’entretien, les campagnes de désinsectisation et l’implication des détenus dans l’entretien de leurs lieux de vie.
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Face aux critiques émises dans la presse par le père d’Omar Radi, appuyé, selon la DGAPR, par «certaines organisations internationales connues pour leur hostilité envers le Maroc», l’administration affirme avoir à nouveau accédé à une requête du journaliste en l’intégrant dans une cellule collective. Toutefois, il aurait rapidement exprimé le souhait d’en sortir, invoquant des difficultés d’adaptation et sa volonté de disposer d’un espace plus propice à la lecture.
La DGAPR précise qu’Omar Radi bénéficiait de plusieurs droits et activités durant son incarcération: récréation, accès au centre pédagogique pour des cours de musique, soins médicaux réguliers, réception de médicaments prescrits ou apportés par sa famille, ainsi qu’un régime alimentaire adapté à son état de santé.
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Par ailleurs, un incident est survenu durant son séjour à Tifelt 2. Radi s’est fracturé le bras lors d’un jeu de bras de fer avec un codétenu. L’administration souligne avoir immédiatement transféré le détenu vers un hôpital externe, où il a été opéré par des spécialistes. Le parquet a été informé, de même que sa famille, qui a pu lui rendre visite durant son hospitalisation.
Enfin, le communiqué rappelle certaines «attentions humaines» dont Radi aurait bénéficié, comme une autorisation exceptionnelle de sortie pour rendre visite à sa mère hospitalisée, ainsi qu’un droit d’appel quotidien pour prendre de ses nouvelles. La DGAPR déplore qu’en dépit de ces efforts, Omar Radi ait selon elle «tourné le dos» à l’administration pénitentiaire et aux institutions du pays, critiquant ouvertement la grâce royale dont il a bénéficié.
Avec ce communiqué, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion entend rétablir sa version des faits et se défendre contre des accusations qui, selon elle, relèvent davantage de la position politique que du témoignage factuel.
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