La lutte contre les ferrachas plombée par l’échec des solutions alternatives

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Revue de pressePour en finir avec le phénomène des ferrachas, il n’y pas trente-six solutions. Il faut créer de l’emploi pour tout le monde. En attendant, les autorités font de leur mieux pour libérer l’espace public. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 08/12/2023 à 21h40

C’est un phénomène répandu dans toutes nos villes. L’occupation de l’espace public par les vendeurs ambulants est un casse-tête pour les décideurs et les autorités. Et pour en finir, il n’y a qu’un seul moyen, affirme le quotidien Assabah qui y consacre un dossier dans son numéro du week-end des 9 et 10 décembre.

La solution miracle, d’après le quotidien, c’est de créer davantage d’opportunités d’emploi dignes et des revenus stables. C’est la seule solution qui, dans la pratique, pourrait, non pas éradiquer le phénomène, mais en réduire considérablement l’ampleur. Sans un revenu stable, les marchands ambulants sont poussés par le besoin à enfreindre la loi et occuper illégalement l’espace public, constate le quotidien.

Bien sûr, explique Assabah, en parlant de vendeurs ambulants qui occupent l’espace public, on ne fait pas référence à une catégorie sociale homogène. Les rapports et les études élaborés par les services sociaux de différentes provinces et préfectures font la différence entre les personnes qui exercent cette activité, connaissant les risques du secteur informel, pour subvenir aux besoins de leur famille et ceux qui considèrent l’informel comme une opportunité de s’enrichir.

Partant de là, les autorités publiques usent d’autres moyens, dont des approches sociales. Elles ont également recours à l’accompagnement et la négociation, tout en faisant montre de capacité d’écoute, pour trouver d’autres activités alternatives génératrices de revenus aux milliers de Marocains qui exercent cette activité.

Et même si l’on s’y prend de la manière la plus sérieuse, il subsiste un obstacle, c’est l’impossibilité de cerner, du point de vue statistique, ce phénomène. Il est impossible de maîtriser le nombre de personnes qui s’adonnent à cette activité ni l’espace de leur mouvement. Il est aussi impossible de prévoir les conséquences d’une intervention d’envergure.

Malgré cela, les autorités ont bien tenté de résoudre cette problématique. L’expérience la plus probante, qui marche dans certaines zones mais pas dans d’autres, ce sont les marchés de proximité. Ces structures ont été mises en place spécialement pour abriter les marchands ambulants, principalement les vendeurs de fruits et légumes.

Mais si cette expérience n’a pas fonctionné partout, c’est que dans la plupart des cas, ces marchés ont été aménagés sur des sites éloignés des zones à forte densité démographique, ou loin de la population cible et des moyens de transport. Leur fréquentation est donc restée très limitée.

Bien entendu, souligne le quotidien, la gouvernance de cette expérience laisse à désirer. Des locaux qui ont été cédés à plusieurs reprises ou mis en location par leurs attributaires initiaux et une gestion aléatoire et anarchique ont fait que ces marchés ont fini par être désertés, et ne répondent donc pas à leur mission initiale.

Par Amyne Amslal
Le 08/12/2023 à 21h40

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Pourquoi pas à l'instar des pays européens, des marchés organisés, et chaque jour dans un nouvel espace, ou il n'y a pas de commerçants, mais sous l'œil vigilant des autorités, et à la condition que tout soit nettoyé à la fin du marché

Il. Faut juste de trouver l'alternative à ses gens de ferrachas en fonction de l'exigence du monde 2023/2024 en libérant l espace public. Une cellule de réflexion au sein de chaque commune ou jam3a. Donnant des nouvelles idées en regardant ailleurs (Europe ou asie)comme exemple. Une vie digne et respectable.

Il faut des emplois qui *combinent* les energies (en tant que salariés dans des usines, des chantiers ou simplement les services de voirie) au lieu d'avoir un nombre ingerablement elevé d'independants qui s'affrontent entre eux pour une clientele dont la taille n'augmente pas.

Ce qui est plus grave c'est que les ferrachas écoulent la camelote chinoise et d'ailleurs ... Pendant ce temps, le ministre de l'économie parle de PIB...

Le phénomène des ferrachas et des craress n est que le résultat d une politique de développement désastreuse ....

Au lieu de combattre la pauvreté, ils combattent les pauvres.

Les marchands ambulants sont encouragés par le manque de commerces dans certains quartiers. Les nouveaux espaces des logements économiques sint dépourvus de noyau commerciel exemple espace Saada Alors c'est L'ANARCHIE totale. Les espaces de logements économiques douvent être dotés fd'un marché avec poissonerie,bouchers.,et autres commerces. Les marchands ambulants sont à 80%issus de l'exode rural.Il existe aussi un LAXISME de la part des autorités. Le moqadem ferme les yeux contre une somme qotidienne versée par les intessés.

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