Le président du ministère public, El Hassan Daki, a adressé une circulaire aux procureurs et aux procureurs généraux du roi pour les inciter à lutter contre la commercialisation illégale des médicaments et des produits pharmaceutiques non médicamenteux. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 10 mai, que cette circulaire survient après la prolifération de la commercialisation des médicaments sur les réseaux sociaux. Un phénomène qui a suscité l’ire des pharmaciens qui ont déposé de nombreuses plaintes auprès des services concernés.
Le procureur général du roi près la Cour de cassation a appelé à activer les dispositions de la loi 17-04 qui interdit la vente des médicaments et des produits pharmaceutiques non médicamenteux en dehors du cadre légal. Le haut magistrat a appelé la police judiciaire à coordonner avec les services régionaux du ministère de la Santé pour localiser tous les points de vente et de distribution illégaux des médicaments. La circulaire a appelé, par ailleurs, à activer le rôle du parquet général afin de traiter les dossiers en cours dans les tribunaux dans des délais raisonnables et à présenter des requêtes pour la confiscation des produits saisis, tout en veillant à leur destruction.
Le quotidien Al Massae rapporte que le ministère public a demandé aux procureurs de requérir des peines proportionnelles à la gravité des délits commis et de les accentuer en cas de récidive. Mieux encore, le haut magistrat a exhorté les procureurs du roi à faire appel, à chaque fois qu’ils estiment qu’un jugement ne correspond pas à la gravité des faits ou ne tient pas compte du cas de récidive. La circulaire constate que, malgré les efforts déployés pour surveiller la vente et la distribution des médicaments, les plaintes continuent à affluer contre des individus non habilités à les vendre dans les souks, les magasins ou à travers les réseaux sociaux.
La disparition des vitamines C et du zinc des pharmaciens, en pleine crise épidémiologique, avait dévoilé l’existence de certains sites électroniques spécialisés dans la commercialisation des médicaments. Pis encore, ces sites ont profité de cette pénurie pour les vendre à des prix qui dépassent de 300% leur prix réel, sans spécifier leur origine. A cette époque, on avait évoqué d’intenses opérations de contrebande, en provenance des présides occupés de Sebta et Melilla, visant à profiter de la carence de certains médicaments entrant dans le protocole du traitement des malades atteints du Covid-19.