La réforme du Code de la famille domine un symposium international tenu à Rabat

La réforme du code de la famille domine un symposium international tenu à Rabat

Lors des travaux du symposium «Égalité entre les femmes et les hommes au sein des universités en Afrique du Nord et dans la francophonie», tenu le 4 juillet 2024 à Rabat. (Y. Mannan / Le360)

Le 04/07/2024 à 19h20

VidéoLa réforme du Code de la famille à la lumière de la consultation demandée par le roi Mohammed VI au Conseil supérieur des oulémas a dominé, ce jeudi 4 juillet, les travaux d’un symposium tenu à Rabat par l’Université du Québec et l’Université Mohammed V de Rabat en partenariat avec l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger.

Riche en débats, la rencontre à laquelle a participé la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat Agdal (FSJES-Agdal) s’est tenue en présence de nombreux académiciens et étudiants sous le thème «Égalité entre les femmes et les hommes au sein des universités en Afrique du Nord et dans la francophonie».

Dans son intervention, Oumayma Achour, professeur de droit, présidente de l’association Jossour Forum des femmes marocaines et spécialiste de la question de l’égalité, a d’emblée établi un lien entre la réforme en cours du Code de la famille, une initiative présentée par le Souverain, et le thème du symposium, en affirmant que le Maroc connaît une dynamique de «consolidation des droits de la femme».

L’évènement a permis à Ilham Hamdai, présidente de la Clinique de droit, issue de la FSJES-Agdal, d’exprimer dans une déclaration pour Le360 la signification profonde de la réforme de la Moudawana, qu’elle qualifie de «question cruciale». «Nous avons été sollicités pour proposer quelques solutions par rapport à des questions épineuses», a-t-elle confié, faisant allusion à des sujets comme le mariage des mineures, la tutelle des femmes ou la polygamie. Au cours de ce symposium, plusieurs autres intervenants ont salué «la réforme de la Moudawana, qui apporte plus de droits aux femmes».

La situation des droits des femmes dans le monde a quant à elle connu, ont-ils observé, des mutations positives grâce à l’adoption de programmes dédiés et à la ratification de traités et de conventions internationales sous l’égide de l’ONU, dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) et la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).

«La situation de l’égalité hommes-femmes et les perspectives de développement», y compris dans le monde développé, sera au centre des deux jours de réflexion, a déclaré de son côté Caterine Bourassa-Dansereau, professeur à l’Université du Québec. Confirmation de Giovanni Agresti, directeur régional Afrique du Nord de l’Agence universitaire de la francophonie (UAF), qui a estimé que l’égalité hommes-femmes n’est «pas pleinement atteinte» dans le monde.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 04/07/2024 à 19h20