Beaucoup prédisaient une forte augmentation des cas de violences à l’égard des femmes en 2020, année marquée par le confinement imposé par la crise sanitaire et qui favorise l’explosion de ce genre de cas. Pourtant, les chiffres disent aujourd’hui le contraire.
Dans son numéro du vendredi 11 juin, Al Massae s’intéresse aux dernières données révélées par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) à propos des affaires de violence que subissent les femmes. Ainsi, on apprend que les services de police ont enregistré 11% d’affaires en moins en 2020, comparativement à l’année précédente.
C’est ce qu’a annoncé le directeur de la Sécurité publique à la DGSN, Zaitouni Alhayel, qui intervenait cette semaine lors d'une journée de sensibilisation organisée sous le thème "Les défis et enjeux de la prise en charge des femmes et des filles victimes de violences". Selon lui, la DGSN a comptabilisé 50.844 affaires concernant 47.033 victimes, dont 9% sont des filles mineures. Sur toutes les affaires ouvertes, la DGSN en a résolu 44.212, soit 94% du total, et qui ont donné lieu à la présentation de plus de 15.800 personnes à la justice.
Pour avoir une idée plus claire sur l’évolution de ces statistiques, Al Massae rappelle qu’en 2019, la DGSN a enregistré 57.255 affaires, impliquant 58.142 victimes. 8% d’entre elles étaient des mineures. Ces affaires ont donné lieu à la présentation de 19.664 suspects devant la justice.
Al Massae rapporte, par ailleurs, que la violence physique arrive en tête des actes de violence enregistrés en 2020 par les services de police, ce qui représente 44% du total des cas. Viennent ensuite la violence économique avec une part de 26%, la violence psychologique avec 20% et la violence sexuelle avec 9%. Bien qu’ils continuent globalement d’afficher une forte augmentation, les cas de violences commises à travers des moyens technologiques, comme internet, ne représentent qu'1% du total des affaires que la DGSN a dû gérer.
Sur un autre registre, le quotidien écrit, en se rapportant aux propos du responsable à la DGSN, que le Maroc a réalisé des progrès importants dans l'autonomisation des femmes au niveau juridique, social, économique et politique grâce aux Hautes directives du roi Mohammed VI et sa vision clairvoyante en vue de faire de la promotion des conditions de la femme l'un des fondements d'une société démocratique et moderne basée sur l'égalité, la justice et l'équité. L’objectif est également de permettre aux femmes de contribuer au processus de développement du pays.