L'affaire du lait infantile contaminé à la salmonelle inquiète les députés qui, rapporte Assabah dans son édition de ce jeudi 21 décembre, ont interpellé à ce propos Lahcen Daoudi, ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance.
Dans son intervention, la députée de l'USFP, Amina Talbi, a estimé que la question n'était pas tant de retirer du marché la marque de lait infantile et céréales contaminés, mais de dénombrer les éventuelles victimes marocaines parmi les nourrissons qui ont eu à consommer ces produits.
Du reste, la députée socialiste a fait part de son étonnement de voir les autorités marocaines prendre la décision de bannir lesdits produits dix jours après une décision similaire de la France, pays où est domiciliée la société qui fabrique le lait infantile contaminé.
Lahcen Daoudi, pour toute réponse, a répliqué que la suspension de la commercialisation des produits Picot avait été prise dans des délais raisonnables, après consultation des laboratoires spécialisés.
La polémique a repris de plus belle quand les élus de l'Istiqlal ont reproché au gouvernement la hausse des prix des denrées alimentaires, ceux des pommes de terre, des carottes, des tomates et des navets ayant triplé. Quant au prix du beurre, il a crevé le plafond des 100 dirhams le kilogramme.
Lahcen Daoudi a rétorqué que le gouvernement gardait un œil sur les prix et la qualité des produits à travers l'ONSSA. Il a cité, dans ce sens, quelques chiffres sur les saisies de denrées alimentaires impropres à la consommation.
Mais, excédé, Lahden Daoudi a fini par demander aux élus si le gouvernement était aussi responsable du retard des pluies qui contribuent à réguler les prix sur les marchés…