Lalla Meryem et Brigitte Macron lancent la campagne de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire et le cyberharcèlement

La princesse Lalla Meryem, présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), accompagnée de Brigitte Macron, a lancé, mardi 29 octobre au collège Abi Dar Al Ghifari à Rabat, une campagne de lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement en milieu scolaire.

Le 01/11/2024 à 17h06

Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem et avec la participation de Brigitte Macron, Première dame de France, l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) a lancé une campagne de lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement. Lors d’une visite au collège Abi Dar Ghifari de Rabat, des actions de sensibilisation et des outils pratiques ont été présentés pour mieux protéger les enfants et instaurer un environnement scolaire sain et respectueux.

Cette rencontre, marquée par un fort engagement de la princesse Lalla Meryem dans la protection de l’enfance, a mis en lumière des initiatives phares pour prévenir et combattre le harcèlement. Parmi elles, une capsule de sensibilisation sera diffusée dans plus de 3.770 collèges et lycées à travers le Maroc. L’ONDE a également dévoilé l’application mobile «Ityhad», conçue pour prévenir les actes de harcèlement en milieu scolaire, et lancé un programme triennal de formation destiné à éduquer élèves et enseignants sur la gestion de ces situations.

La princesse Lalla Meryem, présidente de l’ONDE depuis sa fondation en 1994 par feu le roi Hassan II, reste fermement engagée à appliquer la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et à sensibiliser la société. À cette occasion, l’Observatoire a rappelé la création du Parlement de l’Enfant par le roi Mohammed VI en 1999, une institution permettant aux jeunes de défendre leurs droits devant le Parlement et le gouvernement.

L’événement a également permis de présenter plusieurs outils de l’ONDE, notamment le numéro vert 2511, accessible aux enfants et témoins pour signaler des situations de violence. Ce dispositif, soutenu par des professionnels de l’écoute, des psychologues, des médecins et des avocats, offre aux enfants un soutien d’urgence face aux violences qu’ils peuvent subir. En 2024, le Dispositif national psycho trauma de l’enfant (DNPTE) de l’ONDE a intensifié ses efforts, notamment en apportant un soutien psychologique aux jeunes victimes du séisme de la région d’Al Haouz. Ce dispositif, qui comprend des volets d’urgence, de prévention et de formation, a prévu de former près de 850 professionnels cette année.

Pour le volet de prévention, le DNPTE a lancé des programmes ciblés: d’une part pour les mères, avec des capsules de sensibilisation diffusées dans les foyers féminins et les associations de l’UNFM, et d’autre part pour les adolescents, avec des vidéos abordant l’anxiété et le harcèlement scolaire dans les établissements équipés de salles multimédias.

En parallèle, le programme triennal de formation en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a pour objectif d’installer une communauté protectrice autour des élèves en déployant, d’ici 2026, la méthode de la «préoccupation partagée» pour résoudre les conflits de manière non culpabilisante. Ce programme formera également des élèves ambassadeurs et plus de 7.000 enseignants, avec un guide pratique fourni pour appuyer les enseignants dans la détection et la gestion des cas de harcèlement.

Pour honorer les initiatives technologiques dédiées à l’enfance, la princesse Lalla Meryem a décerné le Prix Lalla Meryem à quatre étudiants ingénieurs de l’université internationale de Rabat pour la conception de l’application «Ityhad», développée dans le cadre du hackathon e-Tofoula.

Ce prix souligne leur contribution précieuse à la lutte contre le harcèlement scolaire et encourage les solutions innovantes pour le bien-être des enfants. Une réaffirmation de la volonté du Royaume d’offrir à ses jeunes citoyens un environnement scolaire sûr, en misant sur la sensibilisation, l’intervention rapide et la formation des acteurs éducatifs.

Par Majda Benthami
Le 01/11/2024 à 17h06