L’année universitaire commence, la crise des étudiants en médecine s’enlise

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Souissi, le 13 septembre 2024. (Y.Mannan/Le360)

Le 13/09/2024 à 17h05

VidéoEnviron 1,3 million d’étudiants, toutes disciplines confondues, s’apprêtent à rejoindre, la semaine prochaine, les amphithéâtres dans le cadre de la nouvelle rentrée universitaire. Celle-ci reste marquée par la persistance de la grève des étudiants en médecine qui boycottent la reprise des cours.

Interrogé par Le360, le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a une nouvelle fois appelé les étudiants en médecine grévistes à «sauver leurs études et de rejoindre les facultés». Ces grévistes réclament essentiellement le retour de la formation de 7 ans, plutôt que l’application par la nouvelle réforme de 6 ans de cursus.

«Nous avons répondu positivement aux doléances, même à ceux qui réclamaient plus. Maintenant, il faut penser aux étudiants qui ont besoin de cette formation, pour eux et pour leurs familles», a martelé le ministre en indiquant que 20% des étudiants en médecine ont passé les examens à Rabat alors que 30% ont suivi la même voie à Fès. «Qu’attendent certains grévistes réticents, en plus des engagements crédibles qu’ont donnés des parlementaires», qui viennent de rencontrer certains parents d’étudiants, a déclaré le ministre. Une source gouvernementale a par ailleurs mis en garde contre l’exploitation de la grève «à d’autres fins».

La réduction à 6 ans en plus des stages supplémentaires visent à assurer au Maroc des ressources humaines de qualité pour satisfaire ses besoins en personnel médical, selon cette source gouvernementale. «Nous déployons des réformes utiles pour le Maroc et non pas pour combler les déficits des autres.», a-t-il ajouté.

Cette source gouvernementale a évoqué l’attachement de certains étudiants à la durée de 7 ans pour leurs études, en soulignant que cette pratique est observée dans d’autres pays. Ces programmes d’études s’étalent sur plusieurs années, souvent en raison de la spécialisation approfondie ou d’exigences particulières. Ces étudiants semblent donc trouver dans ce modèle une certaine légitimité ou une meilleure adéquation à leur projet éducatif ou professionnel.

Par ailleurs, cette même source a fermement condamné l’usage des réseaux sociaux pour faire pression sur les étudiants et les familles qui choisissent de ne pas participer au mouvement de grève. Elle critique ainsi le recours à ces plateformes numériques pour inciter, voire intimider, ceux qui ne suivent pas le mouvement, ce qui peut avoir un effet polarisant au sein de la communauté étudiante. Il s’agit plutôt d’encourager un débat plus respectueux et inclusif, tout en dénonçant les dérives potentielles d’une mobilisation qui, à travers ces moyens numériques, pourrait se radicaliser et marginaliser certaines opinions.

Parallèlement à cette crise, 1,3 million d’étudiants vont reprendre le chemin des facultés et des écoles supérieures, alors que la réforme de l’enseignement supérieur entame sa 2ème année.

Ce vendredi, Le360 s’est rendu à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Souissi pour s’enquérir des conditions dans lesquelles de déroule le dernier jour des inscriptions. D’autres établissements ont utilisé des plateformes numériques pour ces inscriptions.

Il faut rappeler que l’année universitaire 2023-2024 a marqué le début de la mise en œuvre effective du Plan nationale d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, «Pacte Esri 2030».

Dans sa note d’orientation, le chef du gouvernement avait indiqué que l’exécutif œuvrera à implémenter les dispositifs de ce Pacte qui vise à instaurer un nouveau modèle pour l’université marocaine, à consacrer l’excellence académique et scientifique et à appuyer l’inclusion économique et sociale.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 13/09/2024 à 17h05

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La réduction de la durée des études à 6ans est une décision pédagogique bien fondée pour les raisons suivantes -La 7eme année se déroule en général dans des centres hospitaliers périphériques loin des centres hospitalo universitaires -il n ya pas de programme pédagogique de formation durant cette année - il n ya aucune modalité d'évaluation a la fin de l année -cette réduction de la durée des études répond également au grand chantier royal d edifcation de grands centres hospitaliers dans tout le royaume qui se fait de manière parallèle avec la couverture médicale généralisée pour tous les citoyens marocains

Bon courage les futur médecins c'est claire que le projet de 6 ans d'étude vise à bloquer la migration qui doit rester un choix possible pour tout le monde et tout les métiers et si l'état veut garder ses cadres n'a qu'améliorer les conditions de travail et les aligner avec le reste du monde STOOOOP ESCLAVAGE.

A mon avis la solution simple et réalisable, 7 ans d'études contre un contrat obligatoire de 5 ans à la fonction publique

les étudiants surtout du Cursus scientifique (médecine ) dentiste et Pharmacie ils elles menacent vu le manque criant des cadres , de faire grève , ils veulent tous réussir leur année sans passer les concours , juste l'examen !!! , on marche sur la tête ; et après on se demande pourquoi c'est juste médiocre notre système soyons sérieux

وزيرفاشل عايش في عالم موازي كيعاود نفس الأسطوانة مند تسعة اشهر

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