Le CESE préconise la préservation et la réhabilitation des écosystèmes forestiers du Maroc

Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Le 04/05/2023 à 08h21

VidéoL’écosystème forestier marocain, qui occupe 16% du territoire national et fait vivre 7 millions de personnes, a besoin d’être préservé et réhabilité à l’horizon 2050, estime dans un rapport le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Dans un long document présenté mercredi 3 mai par son président Ahmed Réda Chami, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) met l’accent sur la nécessité de mettre en place une stratégie «concertée et partagée, établissant des objectifs de préservation et de réhabilitation des écosystèmes forestiers et de leur biodiversité, à l’horizon 2050».

Pour Réda Chami, il faut permettre à la population de l’écosystème, estimée à 7 millions de personnes, «de bénéficier d’activités économiques diversifiées issues de cet environnement».

Le président du CESE a estimé que cette stratégie «vise à transformer le domaine forestier en un espace résilient aux risques, capable de mobiliser des investissements à caractère durable et de promouvoir des filières porteuses afin de réduire la dépendance des populations vivant des écosystèmes forestiers grâce à la création d’alternatives économiques locales».

Pour atteindre ces objectifs, il faut, selon le rapport, «réhabiliter l’écosystème forestier en procédant notamment à un reboisement massif et en consolidant une biodiversité» afin notamment de se prémunir contre les effets de la sécheresse.

Le CESE reconnaît par ailleurs que les forêts marocaines souffrent actuellement du manque de pluie. Il recommande en outre la réhabilitation des écosystèmes forestiers par «le passage progressif du droit d’usage accordé aux populations locales à une récupération par l’Etat de ce droit, dans toutes les aires protégées, en proposant des alternatives économiques aux populations concernées».

Il faut aussi, a souligné Réda Chami, une «intensification des opérations de reboisement et de régénération naturelle, grâce à l’organisation de campagnes nationales de plantation par les collectivités territoriales dans le cadre de leurs prérogatives, la société civile, le secteur privé, etc.».

Les forêts du Maroc occupent actuellement 16% de la superficie totale du territoire national (zones de montagnes) en faisant vivre 50% de la population rurale (situation sociale très précaire). Le secteur forestier, selon le CESE, contribue à 1,5% du PIB national avec une valeur estimée à 17 milliards de dirhams par an (ANEF, 2022) et assure 30% des besoins du pays en bois d’œuvre et d’industrie.

Le royaume est doté de trois écosystèmes forestiers: la cédraie, la subéraie et l’arganeraie. Il compte également 537 espèces végétales, dont le chêne vert (31,7%), le chêne-liège (8,2%), l’arganier (5,4%), le cèdre (2,9%), le thuya (11,7%), le genévrier (7,3%), le pin (2,1%) et le sapin (0,1%). Le bilan des réalisations de reboisement depuis les années 1950 s’élève à plus de 1.399.000 hectares (plan national de reboisement de 1970), selon le CESE.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 04/05/2023 à 08h21

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« Il faut aussi, a souligné Réda Chami, une «intensification des opérations de reboisement et de régénération naturelle, grâce à l’organisation de campagnes nationales de plantation par les collectivités territoriales dans le cadre de leurs prérogatives, la société civile, le secteur privé, etc.». Il faut également préserver notre ruralité. Il n’y va pas que de la sécurité alimentaire; les citadins peuvent aller faire leurs courses directement auprès des producteurs pour éliminer les circuits inutiles, comment encourager les jeunes ruraux pour ne pas connaître l’exode rural. Mais pour jouer son rôle, le monde rural a besoin d’être modernisé et la formation est un moyen pour y arriver. L’OCP ne dira pas non.

La verdure, les terrains de jeux et les arbres qui ornaient les cartiers avant les années 80 ont complètement disparus par manque d'entretien, ou leurs destructions déffinitives par les mairies et les promoteurs immobiliers qui abandonnent après les travaux des tonnes de gravats et de déchets de construction, sans crier gare, aux vues et aux sus de tout le monde, y compris les mairies. Et on s'étonne qu'il y'a eu souvent des inondations dans plusieurs villes du pays, et le mal de vivre dans certaines d'entre-elles.

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