Le lixiviat coûte 500 millions de dirhams aux Casablancais

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Revue de presseKiosque360. La décharge de Médiouna, où gisent des millions de tonnes d’ordures ménagères, dégage d’immenses quantités de lixiviat qui inondent la route régionale et empoisonnent la vie des riverains. La catastrophe s’invite à la session de la mairie. Les détails.

Le 08/02/2021 à 18h49

A Casablanca, les chauffeurs de grands taxis s’apprêtent à organiser un nouveau mouvement de protestation devant la décharge de la métropole, à Médiouna, pour protester contre la dégradation de la situation autour de ce site et les débordements du lixiviat sur les lieux. En fait, la situation est devenue insupportable. L’atmosphère est invivable dans les parages du site. Même la seule route qui relie Ain Chock, Ben Ms’ik, Garage Allal et Lojreâ à Mediouna, Lagara et Berrechid, est toujours inondée par le jus de déchets, qui rend presque impossible la traversée à ce niveau, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du mardi 9 février. L’odeur est on ne peut plus infecte sur les lieux et agresse les automobilistes et les riverains. C'est une véritable bombe écologique qui menace ce côté de la ville.

Mais, en dépit de ce tableau bien noir, souligne le quotidien, les autorités locales et la mairie de Casablanca n’ont pas jugé opportun de donner des explications aux habitants de la région et aux automobilistes qui traversent la zone. Et ce, en dépit des protestations et des réclamations qui leur ont été adressées. Dans une déclaration au quotidien, un chauffeur de taxi affirme qu’il manque de s’étouffer en traversant ce passage, à cause des odeurs nauséabondes de putréfaction qui agressent l’odorat. Cette catastrophe, regrette-t-il, s’est répercutée sur ses activités, puisque les clients des grands taxis préfèrent emprunter d’autres trajets pour éviter ce point noir. Et d’ajouter que tous les usagers de cette route sont empoisonnés à hauteur de ce gigantesque dépotoir à ciel ouvert.

Cette grande poubelle de Casablanca, où gisent des millions de tonnes d’ordures ménagères, empoisonne également les milliers d’habitants qui n’ont pas les moyens de déménager. En attendant une solution définitive et radicale au problème, ces habitants vivent un véritable calcaire. La question s’est invitée à l’ordre du jour de la session ordinaire du mois de février du Conseil de la ville de Casablanca, mais le maire a rejeté toute responsabilité et s'est contenté d’annoncer que la commune avait débloqué une enveloppe budgétaire de 500 millions de dirhams pour le site. 

Par Mohamed Younsi
Le 08/02/2021 à 18h49