Nombreuses sont les personnes qui se posent des questions sur le pseudo «État islamique», plus connu sous le nom de Daech, groupement de criminels, de violeurs, d’égorgeurs et de salisseurs de l’Islam. L’ignorance crasse a son domicile.
Plusieurs enquêtes et essais ont été consacrés à ce phénomène qui ne cesse de surprendre par sa brutalité, son intensité et sa persévérance.
On sait où il est né et suite à quoi. Il est évident qu’il est l’une des conséquences immédiates de l’occupation de l’Irak par les Américains en mars 2003. Son initiateur et son chef était en prison à Bagdad. Ce fut là qu’il a mûri ce projet funeste et qu’il l’a mis à exécution dès sa libération, en s’autoproclamant «calife» et en se faisant appeler Abou Bakr Al Baghdadi (éliminé le 27 octobre 2019).
La politique de George W. Bush a détruit ce pays à partir de mensonges et d’erreurs. Le peuple irakien est passé de la dictature de Saddam Hussein à un régime fragile secoué par des attentats attribués souvent à Daech.
Les questions sont nombreuses, et restent -du moins officiellement- sans réponses.
1- Qui finance et arme ce mouvement qui a défiguré l’Islam de manière assez terrible au point où cette religion est devenue l’ennemi de tout l’Occident? Aujourd’hui, pour un grand nombre d’Européens, être musulman est synonyme d’islamiste, donc de terroriste. Pas de nuance. Les médias ont énormément contribué à faire de l’islam une idéologie de malheur. Éric Zemmour dit «une femme voilée c’est une mosquée qui se déplace». Rien que ça !
2- Qui lui dicte ses actes et ses crimes? Daech est composé d’un nombre important de mercenaires et d’aventuriers recrutés un peu partout dans le monde. On ne sait pas avec précision, qui dicte quoi, à qui et contre qui.
3- Qui a intérêt à voir l’Islam détourné, sali, ensanglanté? Les ennemis de l’Islam se sont renforcés et cultivent leur ignorance avec arrogance et mépris. Qu’ils soient intellectuels ou simples citoyens, hommes politiques ou militants d’un parti, journalistes ou agents de sécurité. La présence en Europe de plusieurs millions de musulmans inquiète et crée de la confusion.
4- Pourquoi la fameuse instance islamique Al Azhar, au Caire, ne mène-t-elle pas une guerre sans merci contre ce monstre? Par paresse ou complaisance? Allez savoir.
5- Pourquoi l’ensemble des pays musulmans ne le combattent-ils pas en étant unis et déterminés à laver l’Islam de tous ces crimes? Nous savons tous que les pays arabes et musulmans sont allergiques à toute unité. Divisés, ils s’entredéchirent et se moquent des conséquences de leur comportement.
6- Pourquoi de jeunes gens de plusieurs pays rejoignent-ils ce mouvement de tueurs? Qu’est-ce qui les attire dans cette horreur? Ce ne sont pas forcément de jeunes pauvres et démunis. Parfois, ce sont des jeunes qui ont suivi des études et qui sont diplômés, issus de milieux aisés ou appartenant à la classe moyenne.
Il y aurait encore d’autres interrogations et nous n’aurons aucune réponse.
Il est évident que certains pays du Golfe sont impliqués dans la naissance et la croissance de ce monstre. Si ce n’est pas l’État lui-même, ce serait des hommes d’affaires qui, sur un plan privé, financeraient ce mouvement de malheur.
Je me souviens avoir entendu une personnalité d’un de ces pays dire dans un entretien à propos de Daech -je cite de mémoire: «Nous ne mettons pas tous les œufs dans un seul panier. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve».
Un grave problème se pose aux pays qui acceptent d’accueillir les veuves et orphelins de ces combattants. Que faire pour les désintoxiquer? Pour sauver l’avenir des enfants nés sous des tentes, loin de toute civilisation?
Leur éducation s’avère compliquée et risquée. Ce sont des enfants de la brutalité, nés ou élevés dans l’esprit de la barbarie. Leur destin est gangréné dès la naissance. Ils ont été témoins de scènes d’horreur comme, par exemple, le fait d’égorger un otage et de diffuser la vidéo dans toute son obscénité. Leurs têtes sont pleines de ces images, rendues banales et acceptables.
On sait qu’aucun adolescent n’est à l’abri de cette propagande vicieuse. Là, la révolution informatique est au service du crime.
Le magazine français Le Point publie ces jours-ci des enquêtes sous la direction de Kamel Daoud sur «l’esclavage sexuel» dans le territoire de Daech. C’est monstrueux et insoutenable. L’horreur dans toute sa profondeur. Le «calife» était en fait un grand pervers sexuel, assoiffé de sang.
L’autre pendant de Daech est «Boko haram», dont la spécialité est la prise en otage de collégiennes au Nigéria. Viols, tortures et tout ce qu’on imagine d’horrible. Et tout cela, toute cette pourriture, au nom d’une religion. Même mort, le calife de Bagdad a laissé en héritage la pratique de l’esclavage sexuel.
Le chemin est long pour débarrasser l’Islam de ces monstruosités. Il est temps que les complices de l’horreur soient dévoilés.