L’eau est une denrée qui se raréfie. Ainsi à l’horizon 2040, le Maroc serait particulièrement touché par ce phénomène selon une étude menée par des chercheurs de l’Institut mondial des ressources (WTI), indique Libération dans son édition de ce week-end (29 août-30 août). Le royaume se classe à la 19ème position sur 167 pays étudiés selon les critères tels que la pénurie d’eau, l‘épuisement des eaux de surface et la concurrence pour le contrôle de l’eau.
Dans son rapport publié récemment, WTI indique que 14 des 33 pays les plus touchés par la problématique de cet or blanc se trouvent au Moyen-Orient. Il s’agit respectivement des pays suivants : Bahreïn, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis, Palestine, Israël, Arabie Saoudite, Oman, Liban et Jordanie. Le Maroc devance le Kazakhstan (20ème) et l’Irak (21ème) mais reste mieux loti que la Macédoine (17ème) ou l’Azerbaïdjan (18ème). Egalement concernées par ce problème, l’Algérie et la Tunisie se situent respectivement à la 30ème et 33ème places, selon le quotidien francophone.
Les raisons de cette pénurie sont simples. Le WTI avance l’idée d’une croissance rapide de la population mondiale qui conduira à accroître les besoins en eau, incitant ainsi les personnes, les fermes et les entreprises à consommer plus. Et puis la crise israélo-palestinienne où la question de l’accès à l’eau est primordiale. Pour les experts de WTI, «cette région, sans doute la moins sécurisée en termes d’eau au monde, pompe lourdement les eaux souterraines et compte sur le dessalement de l'eau de mer pour faire face aux défis à venir liés à cette ressource». La situation serait déjà préoccupante pour l’Arabie Saoudite dont le gouvernement a annoncé qu’il devrait dépendre totalement des importations de céréales dès 2016, et ce en raison de la crainte de l'épuisement des ressources en eau.
Le changement climatique a également un rôle à jouer nous rappelle Libération. «Il devrait rendre certaines zones plus sèches et d'autres plus humides», note WTI. Ainsi, l’Institut mondial des ressources appelle les gouvernements à présenter des plans d'action climatique et à soutenir un accord international sur le climat à Paris en novembre. Pour assurer la sécurité de l’eau, l’Unesco estime pour sa part que «nous devons protéger les systèmes hydriques vulnérables, atténuer les effets des inondations et des sécheresses, sécuriser l’accès à l’eau et veiller à une gestion intégrée et équitable des ressources en eau». Nous avons moins de 25 ans pour réaliser cet objectif.