A l’approche du ramadan, les internautes se demandent si le prix du poulet va poursuivre sa courbe ascendante. En effet, il s’est écoulé ce jeudi 22 février à 23 dirhams le kg. Le ministère de tutelle va-t-il intervenir pour réguler les prix, s’interroge Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 23 février.
La députée de la Fédération marocaine de gauche, Fatima Tamni, a adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture dans laquelle elle lui fait part de «l’indignation des citoyens face à l’augmentation vertigineuse des prix de la viande blanche, aliment le plus consommé pendant le mois de ramadan. Les professionnels font porter la responsabilité de cette hausse au ministère de tutelle mais ce département l’impute à des facteurs liés au contexte mondial. Du coup, c’est le citoyen qui en fait les frais».
Cette hausse touche aussi le poulet dit «croisé» dont le prix a atteint 15 dirhams le kg alors qu’il ne dépassait pas, tout au plus, 10 dirhams le kg. Le prix au kilo du poulet «local» ou «beldi» s’élève désormais à 80 dirhams. Les vendeurs estiment qu’il augmentera d’au moins deux dirhams dans les prochains jours. Les mêmes sources soulignent que cette hausse dépasse les 30 dirhams pour la dinde dans les battoirs industriels.
Si cette hausse surprend les consommateurs, ce n’est pas le cas de l’Association marocaine des éleveurs de volaille qui a exprimé, à maintes reprises, ses inquiétudes quant aux répercussions sur les éleveurs. Les professionnels soulignent que l’augmentation des prix est indépendante de leur volonté et qu’elle est due à la hausse des matières premières qui entrent dans la composition des aliments pour animaux et au coût de transport, renchéri à son tour par l’augmentation des prix du carburant.
Les professionnels du secteur expliquent cette flambée des prix par la hausse des prix du maïs, du soja et du tournesol sur les marchés internationaux, qui représentent 85% des composants des aliments pour la volaille.
Dans une déclaration à Al Ahdath Al Maghribia, le président de l’Association nationale des producteurs de viande de volaille (APV), Mustapha Mountassir, a affirmé que «les prix des aliments pour volaille, qui connaissent pourtant une baisse sur les marchés internationaux, continuent d’augmenter au Maroc. Ce qui a entrainé la hausse du coût de production et par conséquent le renchérissement des prix des poulets, auquel il faut ajouter les effets de la sècheresse qui ont impacté la productivité».