Avant la fin du ramadan, l’opinion publique a été surprise par la levée, sans préavis, du «confinement» de l’impression et de la distribution de la presse-papier. En effet, les responsables du secteur ont appris que cette «dérogation» entrerait en vigueur dès ce mardi 26 mai, alors même que tout le Royaume est soumis à un confinement total jusqu’au 11 juin prochain au moins.
Dans un billet publié en première page du quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 26 mai, l’auteur se pose des questions sur la signification de cette décision surprenante, précipitée et prise sans aucune concertation avec les principaux concernés. A qui et où seront donc vendus les journaux qui seront publiés ce mardi? Les citoyens sont-ils implicitement encouragés à violer l’état d’urgence sanitaire pour sortir acheter le journal? L’Exécutif a-t-il une idée du préjudice économique qu’ont subi les journaux durant cette période de confinement médiatique? Dispose-t-il d’une vision pour combler ce déficit?
Par ailleurs, le gouvernement dispose-t-il d’un interlocuteur habilité à traiter ce dossier épineux et à s’occuper de sa gestion? Y a-t-il une vision à long terme quant au devenir de la presse-papier? Autant de questions qui, pour l'heure, demeurent sans réponse.