Les enseignants contractuels s’opposent fermement au contrôle de la qualité de leurs prestations, selon Chakib Benmoussa

Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, le 23 novembre 2021, à Rabat. 

Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, le 23 novembre 2021, à Rabat.  . MAP

Le 24/03/2022 à 13h41

VidéoLe ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, a révélé hier, mercredi 23 mars 2022, un véritable problème qui freine l’amélioration de la qualité de l’enseignement et qui concerne les enseignants grévistes, dits contractuels, relevant des académies, qui refusent de se soumettre aux contrôles pédagogiques.

Lors d’une rencontre avec des journalistes, le ministre a dénoncé mercredi 23 mars, le fait que cette catégorie d’enseignants «continuent de rejeter les contrôles pédagogiques périodiques mis en place par des inspecteurs», et ce, au détriment de la qualité de l’enseignement dont devraient bénéficier en principe les élèves.

Selon lui, ce refus «catégorique» empêche également l’amélioration de la situation administrative de ces enseignants qui voient la promotion de leur statut bloquée par l’absence de ces contrôles pédagogiques. Le ministre a rejeté ce chantage qui pénalise «et nos élèves et les familles». Le ministère, a-t-il dit, «ne reculera jamais sur ses principes, ses attributions et ses compétences».

Il a regretté par ailleurs la nature du dialogue bâclé que certains des représentants des grévistes ont voulu imposer dernièrement, dès le début des pourparlers. Ils ont réclamé, avant l’ouverture de ce dialogue, selon le ministre, «l’annulation préalablement de leur statut d’enseignant actuel des académies, ainsi que leur incorporation immédiate sous le régime général de la fonction publique».

«Ces préalables devraient en principe être abordés et discutés, au fur et à mesure que le dialogue avancerait, mais ces représentants n’ont rien voulu entendre», selon Chakib Benmoussa. Pourtant, les 18 demandes du cahier revendicatif de cette catégorie ont été toutes satisfaites par le ministère.

A propos des dernières grèves, qui ont affecté «injustement les élèves», le ministre a chiffré le nombre des grévistes à 25.000 personnes sur un total de 300.000 enseignants. Les journées de grève sont imputées sur leurs salaires, a-t-on appris.

Les établissements les plus touchés sont ceux des petites villes et du monde rural. Chakib Benmoussa qui s’est dit toujours attaché au vrai dialogue a assuré les parents d’élèves de la prochaine mise en place, après le retour des futures vacances scolaires, d’un programme de soutien pédagogique en faveur des élèves issus des dernières années des cycles primaire et du collège.

«Nous fournirons des soutiens scolaires appropriés pour les dernières années des certificats ainsi que pour les matières essentielles», a déclaré le ministre devant les journalistes.

Il a saisi cette occasion pour annoncer le lancement à moyen terme «d’une feuille de route» destinée à mettre en œuvre une série de réformes autour d’une «vision claire, d’une approche participative, d’un cap et d’un impact». Cette feuille de route prévoit notamment d’augmenter le nombre de lauréats des écoles de formation des enseignants.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/03/2022 à 13h41

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المهم اولادنا هي من تذفع الثمن

Après cinq ans ,oui, 5 années, un enseignant, ingénieur, médecin, cadre etc... devient ...périmé. C´est á dire que sans recyclages réguliers, cours de perfectionnenemt, tests, entrainements réguliers, notre enseignant rouille. Perd ses compétences. Et se transforme en danger public concernant notre capital le plus important: l´enseignement de nos enfants. Cette approche est déjà une obligation dans les pays développés au top mondial( Japon, Finlande, Corée Du Sud etc.). Si un enseignant contractuel croit pouvoir excercer son travai sans recyclage réguleir avec des tests non pour le sanctionner mais pour perfectionner ses qualités, alors cet enseignant doit se reconvertir dans un autre travai. Mr. Chakib Benmoussa, polytechnicien, sait de quoi il parle.

Quand la confiance est rompue, difficile de remédier sans garantie. Est-ce que ces contrôles ne sont pas un moyen de se venger et mettre à pied ces contractuels"roues de secours" ? Il faut une intégration et une formation diplômante pour résoudre ce conflit avec de la bonne volonté.

Vous savez un contractuel s'investit plus qu'un titulaire, d'après une étude Française ce ne sont pas les enseignants qui rouillent, mais plus tôt les programmes et le manque de moyen numérique et humains.

Controller ne sert a rien, leducation est une carriere de formation continue sur le tas qui dure jusqu'a la retraite. Aucun enseignant na jamais atteint le pic absolu de sa carriere le premier mois de son recrutement. Cependant, aucun ne s'investira dans une amelioration de ses prestations s'ils sont sans arret menacés de se voir renvoyer de cette carriere chaque X année comme si enseignant etait un petit job quils exercaient temporairement en attendant de devenir vendeurs de legumes l'annee suivante. Le ministere a detruit cette mecanique devolution du secteur depuis plus d'une douzaine d'annees pour favoriser excessivement le privé et plus personne nest motivé par continuer de participer a cette charade qui a fair que le prive se permet tout maintenant, y compris de sous-payer les profs

Honnêtement, après un nombre déterminé de jours de grèves imputés sur leurs salaires, ces amoureux de la fonction publique et du rjel sur rjel, devraient être tout simplement renvoyés et remplacés par d'autres qui ne prennent pas en otage les fils et filles des Marocains.

cette catégorie d’enseignants «continuent de rejeter les contrôles pédagogiques périodiques mis en place par des inspecteurs», et ce, au détriment de la qualité de l’enseignement dont devraient bénéficier en principe les élèves. leur incorporation immédiate sous le régime général de la fonction publique»

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