Le bras de fer entre les étudiants en médecine et le gouvernement se poursuit malgré les nouvelles propositions formulées par le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui. Les grévistes ont, en effet, rejeté les réponses apportées à leurs principales revendications malgré l’intervention d’un groupe de parents d’étudiants en médecine, rapporte Al Akhbar du vendredi 8 novembre.
Selon une source de la Coordination nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, des assemblées générales ont été tenues pour voter la dernière offre présentée par le ministère de tutelle via l’institution du médiateur du royaume. La même source souligne que le collectif des parents d’étudiants en médecine dans les facultés de Rabat, Fès et Casablanca ont lancé un appel aux étudiants en médecine pour mettre fin à une tension qui perdure depuis dix mois et accepter cette nouvelle proposition du ministère de tutelle.
Ce compromis, ajoute le même collectif, «respecte la légitimité juridique, évite les effets rétroactifs des lois et des décisions organisationnelles, ouvre de nouvelles perspectives de réforme et le soutien aux représentants des étudiants pour accepter une gestion apaisée de ce dossier».
Dans sa dernière offre, le gouvernement a accepté la non-rétroactivité des lois et des décisions et la non-application de la réduction de la durée des études à six ans pour les promotions ayant rejoint la faculté avant le 13 mars 2023, date de la publication du décret ministériel au bulletin officiel.
Les étudiants inscrits avant et durant l’année universitaire 2022/2023 conserveront leur durée de formation de 7 ans, relaie Al Akhbar. Le ministère a, par ailleurs, accepté de lever les sanctions disciplinaires contre les étudiants grévistes tout en respectant les engagements pris lors des précédentes rencontres comme l’augmentation des bourses et la réforme du troisième cycle conformément aux accords antérieurs. Mais malgré toutes ces «concessions», les étudiants ont à nouveau refusé ces propositions lors de la tenue de leurs assemblées générales.