Propulsées par deux stations de pompage placées sur un itinéraire de 66 kilomètres, les eaux sortent avec un débit de 3 mètres cubes par seconde de canalisations dont l’extrémité a été installée au point dit Aïn Kazdira. De là, les eaux se jettent dans une rivière asséchée, une sorte de canal naturel long d’une quinzaine de kilomètres, avant d’atteindre leur destination finale, en l’occurrence le bassin du Bourgreg et le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah.
Depuis la semaine dernière, à l’ouverture des vannes de l’autoroute de l’eau, le grand lac qui alimente le barrage a vu son volume grossir grâce à aux flots provenant de l’Oued Sebou. Et lorsque le débit aura atteint une valeur de 15 mètres cubes par seconde, objectif qui sera atteint d’ici fin octobre prochain, ce bassin sera en mesure de fournir à la région pas moins de 400 millions de mètres cubes d’eau par an, a affirmé un responsable de ce mégaprojet dans un échange avec Le360.
Ce volume pourra également bénéficier à la région de Casablanca-Settat, dans le cadre d’une seconde autoroute de l’eau qui reliera le barrage Sidi Mohammed Benabdellah à celui d’Al Massira.
Pour rappel, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch s’était rendu le mardi 29 août au barrage de l’Oued Sebou, près de Kénitra, où il s’était enquis de l’état d’avancement du projet devant acheminer l’eau jusqu’au barrage Sidi Mohamed Ben Abdelllah, près de Rabat.
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Lors de cette visite, au cours de laquelle il avait inspecté les deux stations de pompage SP1 et SP2, Aziz Akhannouch avait annoncé que le gigantesque projet royal sera officiellement inauguré à la fin du mois d’octobre prochain. Le chef de l’Exécutif avait également indiqué qu’après l’autoroute de l’eau de Rabat, d’autres programmes similaires verront prochainement le jour, dont «l’autoroute de l’eau Rabat-Casablanca vers le barrage El Massira, et celles de Marrakech et de Tanger via le Loukkos».
Outre la Société nationale des conduites d’eau (SNCE), les autres entreprises nationales qui ont contribué aux grands travaux de ce projet sont la Société maghrébine de génie civil (SOMAGEC), la Société générale des travaux du Maroc (SGTM) et la Société de travaux agricoles marocains (STAM).
À cet égard, le chef du gouvernement a salué «tous les partenaires, à savoir les départements ministériels et les sociétés nationales» qui ont contribué, dans un délai aussi court, à la réalisation de ce mégaprojet qui a nécessité un investissement de 6 milliards de dirhams. «Cette eau va profiter aux régions de Rabat et de Casablanca, en assurant un équilibre hydraulique pour ces deux grandes zones urbaines», a-t-il affirmé.