Les saisonniers et saisonnières marocains ont toujours la cote en Europe. Ils devraient être encore plus nombreux à travailler dans les champs français, après la conclusion d’un accord entre le principal syndicat d’agriculteurs français, l’Office français de l’immigration (OFII) et l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC).
Les trois parties ont convenu de faciliter le recrutement de travailleurs saisonniers marocains dans les fermes françaises. Al Ahdath Al Maghribia se fait écho, dans son édition du lundi 10 juillet, de ce partenariat, expliquant que l’objectif, tel qu’il a été annoncé par le syndicat français, est de mettre en place les bases d’un dispositif clair permettant de recruter ses travailleurs dans les meilleures conditions pour eux et pour leurs employeurs, et qui leur assure à la fois une bonne intégration et un retour dans leurs pays.
Comme l’affirme le journal, le recours aux travailleurs saisonniers en France est devenu une nécessité imposée par les agriculteurs, au point que ces derniers ont même sollicité la création, de manière exceptionnelle, de ponts aériens entre les deux pays alors que la crise sanitaire battait son plein. Cela en dit long sur leur besoin. D’ailleurs, la publication fait remarquer que le rôle des travailleurs saisonniers étrangers dans des pays comme la France est toujours aussi important, comme le prouve le fort afflux constaté dans les champs européens après la crise sanitaire.
La France s’inscrit donc dans cette même logique. Et comme expliqué par le syndicat des agriculteurs locaux, l’objectif aujourd’hui est de répondre aux besoins des fermiers qui souffrent de graves carences en ressources humaines, sachant que le travail saisonnier est souvent moins attractif. Pour éviter des pertes au niveau des récoltes, ils comptent ainsi faire appel à des saisonniers marocains, comme cela se fait par le passé.
Al Ahdat AlMaghribia rappelle en effet qu’en 2020, 900 Marocains ont été appelés à la rescousse pour sauver les récoltes de certaines catégories de fruits produits dans l’hexagone. La même année, 300 saisonniers marocains ont également été recrutés dans des champs dédiés aux cultures des fleurs.