La Fédération nationale de la santé (FNS) a appelé les professionnels du secteur à observer une grève le 30 octobre 2024, excepté dans les services d’urgence et de réanimation.
Cette grève sera accompagnée de rassemblements et de sit-in partiels devant les directions régionales de la santé, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 23 octobre.
Selon un communiqué de la FNS, ces mouvements de protestation surviennent dans un contexte marqué par des «évolutions graves dans le secteur, avec à leur tête le transfert de la centralité des salaires des travailleurs de la santé vers les groupements sanitaires territoriaux (GST). Une décision qui constitue le plus grand recul dans les droits et les acquis des salariés».
La FNS a, également, appelé tous les professionnels à un arrêt de travail partiel le mercredi 23 octobre pendant une heure, de 11 heures à midi, devant leur lieu de travail, en arborant des pancartes de protestation.
Le communiqué a, par ailleurs, réclamé l’amendement des articles 15, 16, 17 et 18 de la loi n° 22.08 et la révision complète de la loi n°22.09, ainsi que le retrait des décrets approuvés par le conseil de gouvernement le 11 juillet 2024, de manière unilatérale.
Le syndicat souligne qu’il refuse de participer au «complot visant à revenir sur les acquis historiques des fonctionnaires du secteur et les acquis récents notifiés dans les deux procès-verbaux de l’accord du 29 décembre 2023 et la réunion du 26 janvier 2024, accord signé entre la Fédération et le ministère de la Santé».
Pour sa part, la Coordination syndicale nationale de la santé a exprimé son refus total de certaines dispositions du projet de loi de Finances pour l’année 2025, notamment des dispositions relatives aux postes budgétaires.
La Coordination, qui se compose de six syndicats, a exprimé ses inquiétudes et son refus de la suppression des postes budgétaires réservés au ministère de la Santé dans le PLF 2025.
Les membres de la coordination réaffirment leur attachement aux termes convenus avec le gouvernement, «notamment dans son volet lié à la situation juridique et fonctionnelle des professionnels de la santé», relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Selon la coordination syndicale, «les dispositions figurant dans le projet de loi de Finances ne reflètent pas l’accord auquel sont parvenus le gouvernement et la Coordination le 23 juillet 2024. Dans cet accord, le gouvernement s’est engagé à assurer le paiement des salaires à partir du budget général de l’État tout en attribuant des postes budgétaires permanents aux fonctionnaires du secteur de la santé».
Les syndicalistes soutiennent que la préservation du statut de fonctionnaire public et de la centralité des salaires «ne se prêtent à aucune autre lecture, ni à une formulation différente de ce qui a été convenu».