La coordination syndicale des fonctionnaires de l’ONEE, qui se compose de cinq représentations syndicales, vient de lancer un mot d’ordre de grève sur trois jours.
Prévue pour les mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 octobre, cette grève sera suivie d’un sit-in devant les locaux de l’Office, afin de protester contre l’absence de dialogue et la volonté de la direction de transférer les employés vers les sociétés régionales multiservices (SRM).
Les syndicalistes de l’ONEE considèrent, selon Al Akhbar de ce mardi 8 octobre 2024, que la «formulation du projet de loi qui a été dernièrement approuvé par le Conseil du gouvernement affecte profondément le statut public d’un secteur vital et stratégique du Maroc», et affirment que ce texte de loi porte atteinte aux acquis des salariés de l’Office.
La coordination des syndicats de l’ONEE refuse que le statut public de la gestion de l’eau potable, de l’électricité, de l’assainissement liquide soit remis en cause et contestent le fait que les droits et les acquis des employés de l’Office soient remis en question, de même qu’ils refusent leur transfert vers les sociétés régionales multiservices, sans qu’ils n’aient préalablement donné leur accord.
Les représentants syndicaux de l’ONEE ont également tenu à réitérer leur attachement à l’ONEE en tant qu’établissement public, «leader dans son domaine de compétence», et récusent la manière avec laquelle ce projet a été approuvé, en excluant les partenaires sociaux des discussions à ce propos.
Selon les syndicalistes de l’ONEE, ce projet de loi a été critiqué par un certain nombre de partis politiques, comme le Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition), et de syndicats, comme la Fédération nationale des travailleurs de l’Energie (FNTE), affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT).
La coordination syndicale représentant les employés de l’ONEE a donc tenu à renouveler «son engagement à poursuivre son programme de lutte jusqu’à ce que les revendications des employés soient satisfaites. Elle dénonce l’obstination de la direction de l’ONEE, qui persiste à ignorer les appels au dialogue», et appelle à «privilégier l’intérêt supérieur du pays, pour mettre fin à cette ‘politique de la sourde oreille’ en ignorant [leur] appel au dialogue pour discuter de tous les dossiers en suspens, et faire le suivi d’un accord conclu avec l’ancien directeur», explique Al Akhbar.
Devant ce «manque de communication et l’absence de dialogue de la part de la direction», les syndicalistes de l’ONEE envisagent de poursuivre leurs actions militantes, et préparent un nouveau programme de lutte, après cette première protestation.