L’adoption par l’Assemblée nationale française d’une nouvelle loi sur l’immigration aura-t-elle des conséquences concrètes sur les Marocains installés dans ce pays, tout particulièrement les étudiants?
Selon Al Akhbar de ce lundi 25 décembre 2023, le texte de loi qui vient d’être adopté a principalement pour objectif de resserrer l’étau sur les nouveaux migrants qui entreraient sur le sol français, et de faciliter l’extradition de ceux envers lesquels cette mesure aurait été prononcée.
Le quotidien précise que cette nouvelle loi devrait sans doute avoir une incidence sur les Marocains qui résident actuellement en France, tout particulièrement les étudiants.
Le texte adopté par l’Assemblée nationale française prévoit en effet que les étudiants se verront appliquer des conditions plus strictes à leur séjour s’ils souhaitent résider dans le pays.
Tout étudiant étranger souhaitant obtenir un droit de séjour se voit désormais contraint de déposer une caution, de même que tout migrant souhaitant obtenir un titre de séjour pour des raisons familiales.
Dans les deux cas, explique Al Akhbar, les prétendants à une immigration en France devront répondre à des conditions très précises, s’ils souhaitent bénéficier d’avantages sociaux, accordés sans obligation de cotisation, comme des allocations familiales ou des aides au logement.
Selon Al Akhbar, avant l’adoption de cette nouvelle loi, les étrangers résidant en France pouvaient bénéficier de ces aides, s’ils étaient à même de prouver qu’ils avaient vécu cinq années dans ce pays.
Al Akhbar précise aussi qu’en ce qui concerne les étudiants, ceux-ci devront désormais, selon les termes de la nouvelle loi, bloquer a minima une somme équivalente à 80.000 dirhams dans un compte bancaire, afin d’obtenir un visa d’entrée pour y poursuivre des études.
Ce montant ne pourra être recouvré que lorsqu’ils auront quitté le territoire français, et il s’agit là d’une mesure à l’origine d’une nouvelle polémique en France, qui a entraîné les protestations de présidents et de directeurs d’universités et d’écoles supérieures.
La polémique a tellement enflé qu’Élisabeth Borne, la Première ministre du pays, a expliqué devant les médias, le 20 décembre dernier, que ceux qui dénoncent cette nouvelle loi n’ont peut-être pas eu assez de temps pour la lire en entier.
La cheffe du gouvernement français a cité une disposition de cette loi, qui autorise le ministre de l’Éducation nationale à annuler cette obligation de déposer une caution, voire à réviser cette disposition, si celle-ci se retrouve à impacter l’égalité des chances entre les étudiants.