Lors de sa prise de parole, le président de l’université Euromed, Mostapha Bousmina, a noté que les étudiants et les enseignants-chercheurs représentent actuellement 43 nationalités qui se côtoient chaque jour sur le campus, travaillent ensemble et certains dessinent un avenir en commun.
Il a ensuite passé en revue les projets d’envergure de l’université dont la superficie passera bientôt de 50 ha et 120 ha avec la construction d’un centre hospitalier universitaire, d’une faculté de médecine qui sera opérationnelle dès septembre prochain, d’une faculté de médecine dentaire et d’un centre de formation en sciences infirmières.
Il a aussi mentionné le projet Fès Smart Factory, basé sur l’industrie 4.0, et dont la réception se fera sous peu, ainsi que la deuxième phase du campus, qui comprend un centre de conférences pouvant accueillir environ 3.500 personnes, une grande bibliothèque, un complexe sportif avec une piscine olympique et un terrain de foot aux normes FIFA, en plus de magasins, d’un mini-market, de librairies, de cafés et restaurants, d’un salon de beauté, d’une pharmacie, etc.
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Mostapha Bousmina a saisi cette occasion pour rassurer les étudiants subsahariens qui se posaient des questions suite aux récentes déclarations polémiques du président de la Tunisie, Kaïs Saïed. Il a déclaré que rien de ce qui se passe en Tunisie ou en Algérie ne peut avoir lieu dans le Royaume chérifien, tout en précisant que la Tunisie, qui a, comme le Maroc, une longue histoire et dont la population est bien éduquée, n’a rien à voir avec les déclarations surprenantes et non responsables du président actuel.
Il a ajouté que les décideurs marocains ne s’aventurent jamais dans des propos non réfléchis et surtout non responsables, tout à fait à l’opposé de ceux qui passent leur temps à parler sur les chaînes de télévision et qui inventent chaque quinzaine des histoires aussi invraisemblables qu’abracadabrantes.
Le Maroc, a-t-il dit, est un pays millénaire où vivent en paix et en parfaite harmonie des personnes de différentes cultures et de différentes croyances sans discrimination ni stigmatisation. Il a souligné que le Maroc est un pays africain et fier de l’être en citant Feu le roi Hassan II, qui disait que le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe.
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Il a aussi expliqué que la construction de l’Union africaine trouve ses racines au Maroc, par l’initiative de Feu le roi Mohammed V, qui a réuni, en 1961 à Casablanca, quelques chefs d’État du continent pour ériger une vision et tracer une feuille de route pour l’unité de l’Afrique.
L’affluent africain de l’identité marocaine est indiqué avec force dans la Constitution de 2011 du Royaume et le roi Mohammed VI est un grand défenseur de l’unité africaine et des intérêts de l’Afrique, a insisté le président de l’université Euromed. «Alors, nous sommes fiers de vous avoir parmi nos étudiants et dans votre deuxième pays le Maroc. Vous avez de notre part toute la bienveillance et aussi la sollicitude du Souverain. La xénophobie et le rejet de l’autre n’ont pas leur place chez nous, car en réalité, le racisme c’est projeter sur l’autre le dégoût qu’on a de soi-même», a-t-il conclu.