Marrakech: la campagne de libération de l’espace public se poursuit

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Revue de presseA l’instar d’autres villes du royaume, Marrakech connaît de vastes opérations de libération de l’espace public occupé illégalement. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 07/03/2024 à 21h31

C’est une véritable guerre qui a été déclarée à l’occupation illégale de l’espace public dans plusieurs villes du royaume. Cette semaine, Marrakech a elle aussi connu son lot d’opérations dans différents quartiers.

C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 8 mars, expliquant que les autorités de la ville ocre se sont attaquées cette semaine aux vendeurs ambulants qui occupaient les trottoirs et autres espaces publics dans différents quartiers de Marrakech.

Dans certains de ces derniers, le phénomène avait pris une telle ampleur que les piétons ne pouvaient plus passer en raison des produits et des marchandises exposés par les vendeurs de manière anarchique. La même source ajoute que des opérations de libération de l’espace public ont également ciblé les cafés dont les terrasses s’étendaient sur les trottoirs ous’étaient agrandis sans autorisation.

Toujours d’après Al Ahdath Al Maghribia, des engins de démolition ont été observés dans les quartiers de Mhamid, Sidi Ghanem, Riad Essalam, Gueliz ou Daoudiates. Ce sont dans ces quartiers que les vendeurs ambulants sont les plus présents. Des engins ont également été mobilisés pour la destruction d’unités dans un bidonville du quartier Fekhara. Leurs habitants ont pour leur part bénéficié d’un relogement dans le quartier Mhamid. Parmi les unités ciblées par les autorités figurent également un «hôtel» pour animaux, constitué de 77 espaces dédiés à accueillir des ânes et autres bêtes utilisées pour tirer des charrettes. Certaines de ces unités étaient même utilisées par des délinquants pour des activités illégales.

Selon le quotidien, au moment où les habitants de la ville ocre ont salué ces vastes campagnes de libération de l’espace public, certains acteurs associatifs n’ont pas manqué de la critiquer. Ils déplorent le fait que cette campagne n’ait pas concerné les panneaux d’affichage installés dans les différentes artères de la ville, et qui constituent, selon eux, une autre forme d’occupation illégale de l’espace public.

Les mêmes acteurs ont également profité de ce contexte pour tirer la sonnette d’alarme concernant la prolifération des pigeons dans certains quartiers. D’autres ont pour leur part dénoncé une certaine iniquité dans ces opérations, qui n’ont pas concerné des catégories de personnes qui occupent illégalement les rues de Marrakech, à savoir les gardiens de voiture.

Par Fayza Senhaji
Le 07/03/2024 à 21h31