Marrakech: une nouvelle affaire d’escroquerie au Bitcoin

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Revue de presseKiosque360. Un jeune adepte de la cryptomonnaie et de l’environnement blockchain, a réussi à escroquer plusieurs victimes, dont des hommes d’affaires. Il a pris la fuite après avoir empoché la coquette somme de 30 millions de dirhams. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 17/04/2022 à 20h16

Une nouvelle arnaque à la monnaie virtuelle vient d’être révélée à Marrakech. Selon le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans sa livraison du lundi 18 avril, c’est encore une personne issue du milieu aisé qui s’est faite la malle après avoir subtilisé la coquette somme de 30 millions de dirhams à plusieurs victimes dont des hommes d’affaires de la ville et d’autres régions du Maroc. 

Personne ne se doutait que cet individu qui a fait montre de connaissances et de compétences avérées de l’environnement Bitcoin est en réalité un escroc. Le jeune homme a pris soin de bien préparer son plan, de cibler savamment ses victimes et de mettre en place un scénario de sortie. Son appartenance à la classe aisée a sans doute contribué à le mettre à l’abri de tout soupçon.

Ainsi, relate le quotidien, il a d’abord fait courir le bruit qu’il posséderait un patrimoine important libellé en Bitcoin. Il a laissé entendre qu’il pourrait bien en céder une partie pour les intéressés. Il a ainsi réussi à se faire rapidement un nom dans le milieu.

Progressivement, il a commencé à recevoir des demandes de conversion de sommes relativement importantes, mais en plusieurs avances, en crypto-monnaie. Pour avoir une idée précise sur la chose, notons que sur le marché parallèle, un Bitcoin vaut actuellement dans les 395.000 dirhams. C’est donc tout naturellement que les clients de cet escroc font également partie de la classe aisée, principalement des hommes d’affaires issus des villes de Marrakech et de Casablanca. C’est également un moyen très courant pour le blanchiment d’argent. Dans les deux cas, la discrétion est de mise. Ce qui a facilité les affaires du jeune escroc qui, après avoir amassé une somme très importante, a décidé de prendre la fuite vers une destination jusque-là inconnue.

Selon le quotidien, il aurait trouvé un port d’attache en Europe, probablement à Paris. Quant à ses victimes, poursuit Al Akhbar, elles auraient tenté, d'abord mais en vain, de prendre contact avec lui et le pousser à leur restituer les sommes ainsi détournées. Elles ont donc décidé de porter plainte à compter de cette semaine pour escroquerie.

D’après le quotidien, cette nouvelle affaire a éclaté quelques jours après la mise en garde des autorités financières face aux risques associés à l'utilisation des monnaies virtuelles du type Bitcoin. Celles-ci ont, en effet, constaté que des personnes physiques et morales continuent d’utiliser ce type de procédés. Or, comme le soulignent Bank Al Maghrib, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux et l’Office des changes «il s’agit d’une activité non régulée et caractérisée par une grande volatilité qui occasionne une absence de toute protection pour le consommateur».

Il s’agit également, a souligné la même source, d’un procédé susceptible d’être utilisé à des fins illicites, en particulier le blanchiment de capitaux ou le financement d’activités criminelles. S'agissant d’une activité financière non réglementée, l’usage de crypto-monnaies est strictement interdit au Maroc afin de protéger justement le citoyen contre toute dérive d’ordre juridique ou pertes financières.

Par Amyne Asmlal
Le 17/04/2022 à 20h16