Les services de soins intensifs, où sont accueillis des patients souffrant de pathologies potentiellement graves, se trouvent dans un état critique dans la région de Meknès, notamment à l’hôpital Mohammed V de la ville et à l’hôpital provincial de Midelt.
Et ce, à cause d’un déficit flagrant en médecins anesthésistes-réanimateurs au niveau des établissements sanitaires de la région.
Aujourd’hui, indique Al Akhbar de ce jeudi 13 février, «le ratio de la région est de 1 seul médecin spécialiste en anesthésiologie pour presque un million d’habitants».
Les raisons de ce déficit, explique le quotidien, résident «dans la gestion des ressources humaines au niveau de cette région, puisque les spécialistes qui partent à la retraite, depuis quelques mois, ne sont plus remplacés».
Ainsi, «le nombre de médecins anesthésistes réanimateurs à Meknès a terriblement chuté de 196 docteurs avant l’épidémie du Covid-19, pour se situer entre 28 et 32 docteurs, aujourd’hui», indiquent des sources au quotidien.
Selon ces interlocuteurs, «l’hôpital Hassan II compte un seul médecin réanimateur, alors qu’une structure privée dans la ville dispose de huit spécialistes anesthésiologie».
C’est pourquoi, indique Al Akhbar, «le bloc opératoire de l’hôpital Moulay Ismaïl n’opère plus depuis le départ à la retraite de son seul médecin réanimateur, il y a quatre mois».
Face à cette situation, qui interpelle à plus d’un titre, ajoute Al Akhbar, «les responsables ont recouru à des solutions de bricolage, en chargeant une association de la société civile de conclure des conventions avec des médecins anesthésistes réanimateurs du secteur privé, sous la supervision du conseil préfectoral de la ville».
Cependant, expliquent les sources du quotidien, «cette solution provisoire ne cadre pas avec les normes de qualité, et n’assure pas la stabilité du système de santé au niveau de la région, où des voix s’élèvent de plus en plus, demandant aux autorités compétentes d’intervenir d’urgence».
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