Nouveau plaidoyer pour une révision nécessaire de la Moudawana

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Revue de presseKiosque360. Une conférence organisée par les femmes de l'USFP a permis de faire une nouvelle fois appel à une révision nécessaire de la Moudawana. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 21/11/2022 à 10h30

Pour le mouvement féminin et politique, une révision de la Moudawana est indispensable afin de mettre un terme à la discrimination, les flous et les contradictions constatés après la mise en place de ce Code de la famille. Cette position a de nouveau été exprimée lors d’une conférence organisée par les femmes de l’USFP, tenue ce week-end au siège du parti, en présence de son premier secrétaire, Driss Lachgar.

C’est Al Ahdath Al Maghribia qui se fait écho des débats de cette conférence dans son édition du lundi 21 novembre, rapportant que Driss Lachgar a insisté sur la complémentarité qu’il doit y avoir entre le travail des mouvements féminins, des organisations des droits de l’Homme et des acteurs politiques, afin de relever les défis sur cette question. Il ne faudrait pas non plus hésiter à se fixer des objectifs ambitieux, afin de se mettre en ligne avec les meilleurs standards internationaux en la matière.

Lachgar a néanmoins reconnu qu’il est difficile pour la société marocaine de prendre des positions claires et unanimes sur certains sujets et que pour y arriver, il faudrait d’abord convaincre les femmes elles-mêmes qui composent 50% de la société.

Lachgar est allé encore plus loin, en affirmant que le contexte actuel est idéal pour arriver à l’élaboration d’une nouvelle Moudawana qui relève les défis posés, d’autant plus que désormais, tout le monde reconnaît que le pays ne peut prétendre à aucun développement conséquent sans prendre en compte les droits de la famille.

Comme le rapporte le quotidien, cette conférence, marquée par la participation de plusieurs femmes connues pour leur militantisme pour les questions de la famille, a été l’occasion de réaffirmer la nécessité de réviser le Code de la famille, particulièrement sur des points comme ceux de la tutelle des enfants, l’héritage, la polygamie et le mariage des mineures. Plusieurs articles de l’actuel texte ont également été critiqués, notammenr les articles 399 et 400 qui privent les femmes de plusieurs droits à cause de l’absence d’un référentiel malikite clair.

D’autres intervenants, lors de cet événement, ont dénoncé la méthode conciliante adoptée pour élaborer le Code de la famille. Sur plusieurs sujets, disent-ils, l’objectif principal était de concilier entre les positions des modernistes et des conservateurs à la fois, ce qui a eu pour conséquence l’élaboration d’un texte comportant des contradictions. A titre d’exemple, la responsabilité partagée des époux dans la gestion des affaires de leur ménage a posé plusieurs problématiques dans sa mise en application sur le terrain.

Plusieurs autres aspects de l’actuel Code de la famille ont également été discutés et débattus lors de cette conférence, avec comme conclusion sa révision devenue aujourd'hui nécessaire, en prenant en compte l’ensemble des enseignements tirés depuis sa mise en place.

Par Fayza Senhaji
Le 21/11/2022 à 10h30

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Les socialo gauchistes de l'USFP essayent d'exister en exploitant des sujets sociétales qui au passage font déjà l'objet de projet de loi.

Au Maroc la femme est ministre, embassadeur, directrice de ministère maire, parlementaire, pacha, caïd, ingénieur,médecin........ La liste est longue. PAR CONTRE, ELLE EST EXCLUE DU TÉMOIGNAGE(12TÉMOINS) le plus important est le ta3ssib. Si à la succession, le défunt ou la défunte n'ont pas d'héritiers mâles,ils doivent partager la fortune (souvent amassée suite à des années de rude labeur) avec des cousins germains parfois enemis. NON, NON, c'est UNE ABERRATION. LE TA3SSIB DOIT ÊTRE ABOLI.

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