Nouvelles tensions dans les facultés de médecine

Lors d'un sit-in des étudiants en médecine et leur famille devant le siège du Parlement à Rabat. (Y.Mannan/Le360)

Revue de presseLes professeurs des facultés de médecine joignent leurs voix à celles des étudiants pour dénoncer l’encombrement des amphithéâtres, la dégradation de la qualité de la formation, ainsi que le recul des hôpitaux publics au profit du secteur privé. Une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 02/03/2025 à 21h04

Après les étudiants en médecine, ce sont désormais les professeurs des facultés de médecine qui élèvent la voix pour dénoncer la gestion de ce secteur par le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé. Selon les informations rapportées par Assabah dans son édition du lundi 3 mars, les enseignants ont vivement critiqué le système de formation actuel, ainsi que la surpopulation au sein des facultés. Une situation qui laisse présager de nouvelles tensions entre étudiants, professeurs et les deux ministères concernés.

Le Conseil de coordination sectorielle des facultés de médecine générale, dentaire et de pharmacie, représentant les professeurs, a exprimé son profond mécontentement face à la dégradation de la qualité de la formation et au recul des hôpitaux publics au profit du secteur privé. Dans un communiqué, le Conseil a souligné que le syndicat national de l’enseignement supérieur (SNEsup) a appelé à la tenue d’une réunion de la commission tripartite afin d’examiner les différents aspects de cette crise et de proposer des solutions concrètes pour remédier à la saturation des facultés.

Le SNEsup a également déploré le non-respect des engagements pris par le gouvernement pour améliorer la formation médicale et pharmaceutique. Le syndicat a vivement critiqué l’attitude des deux ministères, accusés de faire la sourde oreille et de réagir de manière négative face aux réelles difficultés rencontrées. Les professeurs ont reproché au gouvernement «l’absence de mesures accompagnant la généralisation de la couverture médicale obligatoire, ainsi que le manque de moyens accordés aux centres universitaires pour faire face à la concurrence agressive du secteur privé». Une situation qui, selon eux, équivaut à «une mise à mort permanente du secteur de la santé publique», relaie Assabah.

En outre, les enseignants ont dénoncé le manque criant d’infrastructures adaptées, l’obsolescence des équipements médicaux et biomédicaux, ainsi que la lourdeur des procédures bureaucratiques qui découragent les patients. Ils estiment que la faible influence des patients sur les hôpitaux publics met directement à l’épreuve la qualité de la formation.

Par Hassan Benadad
Le 02/03/2025 à 21h04

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