Occupation de l'espace public: Ahmidouch peut-il marcher dans les pas de Benhima?

DR

Revue de presseKiosque360. Le phénomène de l’occupation de l’espace public à Casablanca a toujours représenté un problème insoluble sur lequel ont buté plusieurs walis successifs. Le nouveau patron de la capitale économique, Saïd Ahmidouch, jugulera-t-il ce fléau qui défigure l’image de la cité?

Le 17/03/2019 à 22h52

Parmi les dossiers brûlants que chaque nouveau wali de Casablanca trouve sur son bureau, figure celui de l’occupation de l’espace public. Car malgré la succession de plusieurs responsables à la tête de la capitale économique, personne n’a trouvé le bâton magique pour mettre fin à cette anarchie qui défigure la cité. La création de la police administrative permettra-t-elle de libérer cet espace? Les observateurs demeurent pessimistes, les espoirs des Bidaouis ayant toujours été déçus.

Avant son départ, l’ex-wali Driss Benhima a livré une guerre féroce pour libérer l’espace public mais il a été confronté à des lobbies et plusieurs zones sont demeurées en l’état. Les responsables de la ville ont entrepris différentes expériences pour lutter contre les marchands ambulants mais tous leurs plans ont échoué, y compris celui de la création de souks pilotes. Plusieurs arrondissements souffrent du phénomène des marchands ambulants qui squattent rues et boulevards.

Outre l’encombrement, les habitants et les passants souffrent des déchets et des odeurs nauséabondes des marchands de poissons. Le phénomène a pris une telle ampleur que de véritables souks se sont installés dans les rues et les boulevards du centre ville, voire dans des quartiers administratifs et financiers.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 18 mars, que l’occupation des trottoirs oblige les passant à circuler sur la chaussée, flirtant dangereusement avec les voitures. Autant dire que la libération de l’espace public constitue une urgence absolue.

Les observateurs des affaires locales estiment qu’il faut déployer des efforts pour trouver une solution à un phénomène qui touche aussi les zones huppées de Casablanca. Ils estiment que ce fléau ne peut être éradiqué sans l’élaboration d’une approche globale à laquelle doivent participer tous les acteurs. L’objectif étant de trouver une solution qui fera le moins de dégâts possibles en préservant l’intérêt de la ville et des habitants.

Mais étant donné la persistance de l’exode rural et du chômage endémique conjugués aux impératifs de la paix sociale, il est impératif de contenir ce flux inquiétant plutôt que de le juguler d’une manière définitive.

Par Hassan Benadad
Le 17/03/2019 à 22h52

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

C'est un problème très difficile à résoudre mais pas impossible. Ce genre de marché qui sanitairement représente un danger pour la population est dû essentiellement au laxisme ambiant des autorités locales, la faiblesse de leur imagination ainsi que la lenteur de leur réaction face à la multiplication de ce phénomène sur tout le territoire national. Il faut procèder par étape : 1: interdire tous les vendeurs de produits qui ont besoin d'installations sanitaires aux normes (chaine de froid, eau porable et évacuation des eaux usées); 2: Exiger que tous les marchands aient au moins un certificat d'étude primaire (savoir lire, compter, higiène liée à l'activité)l en officialisant leur activité. 3: Attribuer aux marchands retenus des emplacements sur une place publique avec des horaires fixes ( par exemple le matin de 8h-14h) sans stokage possible. En effet, ils doivent libérer l'espace pour le public à la fin du marché; 4: paiement d'un droit qui pourra être utilisé notamment pour le nettoyage ; etc... C'est ainsi en Europe PS : Tous les élus responsables de la voie pulique devront faire des stages en Europe. C'est une évidence.

0/800