Sommes-nous à l’aube d’un nouveau scandale à l’Office national des aéroports (ONDA)? En tout cas, à en croire Al Akhbar, la situation pose question au sein de l’établissement qui vit des tensions sans précédent en interne.
Dans son édition du vendredi 18 août, le journal rapporte que l’ONDA vit au rythme des répercussions d’un scandale qui concerne le monopole dont semblent jouir certains prestataires sur les marchés publics lancés par l’office. Les sources d’Al Akhbar soulignent que la directrice générale de l’ONDA paraît de plus en plus impuissante face à d’autres hauts responsables au sein de l’établissement, et dont le pouvoir dépasserait le sien.
Dans ce contexte, ajoute le quotidien, plusieurs entreprises sont montées au créneau pour appeler à l’ouverture d’une enquête sur l’attribution des marchés de l’ONDA, qui seraient toujours attribués aux mêmes prestataires. Sont principalement pointés du doigt les récents marchés lancés par l’office, comme celui relatif à l’entretien. Alors qu’il a été réparti en 8 lots, c’est la même entreprise qui a été choisie pour l’ensemble des lots.
Autre exemple cité par les sources d’Al Akhbar: l’appel à concurrence relatif aux prestations d’assistance à distance aux vols. Seuls les résultats de trois lots sur les cinq proposés ont été rendus publics, alors que la prestation pour les deux lots restants a finalement été confiée aux prestataires des premiers lots. Sur ce dernier cas, Al Akhbar précise que la Direction de l’aviation civile a déjà saisi la directrice générale de l’ONDA au sujet des deux lots dont les résultats n’ont pas été publiés.
Face à la multiplication de ce genre de cas, les sources du journal parlent de la grogne qui monte chez les entreprises qui pourraient prétendre à ces marchés. Pour eux, il est nécessaire d’ouvrir une enquête sur ce sujet.
Comme le rappelle le journal, la Cour des comptes s’était déjà penchée sur le cas de l’ONDA par le passé, révélant l’existence de dysfonctionnements qui coûtent cher à l’office. De même, l’absence d’une vision claire lors du lancement de certains chantiers entrave considérablement l’atteinte des objectifs fixés pour certains projets d’investissement à gros budgets.