Pastèque: des ONG tirent la sonnette d’alarme dans la région de Zagora

L’ONSSA rassure les consommateurs, les pastèques cultivées au Maroc ne sont pas issues de semences génétiquement modifiées.

L’ONSSA rassure les consommateurs, les pastèques cultivées au Maroc ne sont pas issues de semences génétiquement modifiées. . dr

Revue de presseFace à la persistance de la culture de la pastèque dans la région malgré la sécheresse, des ONG saisissent le ministère de l’Intérieur pour tenter de sauver la région des effets de l’assèchement des réserves en eau. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Ahdath Al Maghribiya.

Le 12/12/2024 à 19h42

La culture des pastèques fait de nouveau polémique à Zagora. Des ONG et des représentants de la société civile viennent de tirer la sonnette d’alarme, après avoir constaté la persistance de la culture de ce fruit, grand consommateur d’eau, en dépit des mesures prises pour limiter son exploitation et ainsi préserver les ressources en eau de la région.

Selon Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 13 décembre, les ONG ont adressé une lettre au ministère de l’Intérieur rappelant que la province de Zagora continue de souffrir d’un important déficit en eau après la succession d’années de sécheresse. Et pourtant, constatent-elles, certaines cultures, comme celle de la pastèque qui consomme beaucoup d’eau, sont toujours plébiscitées. Résultat: la situation de certaines oasis est devenue très critique. Sans compter les conséquences démographiques puisque de plus en plus d’habitants sont tentés de fuir la région pour échapper au spectre de la soif.

Comme le détaille aussi le quotidien, les ONG concernées affirment avoir déjà saisi le gouverneur de la province en août dernier, sollicitant son intervention pour interdire catégoriquement la culture des pastèques et des melons dans la région. Pour elles, ces dernières ne sont pas des cultures «naturelles» de la province et ont des incidences graves sur d’autres cultures stratégiques, comme celle des dattiers, considérée comme une culture historique à Zagora, et principale source de revenus pour un grand nombre de familles.

Malgré la publication de deux décisions prises dans le cadre de la précédente saison agricole par le gouverneur, les ONG s’étonnent de voir persister les cultures concernées. Pire encore, le total des surfaces cultivées semble s’inscrire en hausse depuis quelques mois, de nature à aggraver la problématique de l’assèchement des réserves en eau de la région. Les ONG appellent donc à une intervention urgente des autorités pour protéger la province et ses habitants.

Par Fayza Senhaji
Le 12/12/2024 à 19h42