Tout a commencé, comme le rapporte la presse néerlandaise, vendredi soir à bord d’un train de la compagnie NS. Thierry Baudet, chef de file du parti FvD (Forum pour la Démocratie), a investi les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’il pensait être un acte grave de harcèlement contre deux femmes, par quatre Marocains à bord d’un train.
Et il a tenté sur-le-champ de capitaliser sur «l’incident» puisque, comme tous les autres partis extrémistes, sa formation est en perpétuelle campagne électorale. «Naïf Néerlandais! Votez enfin pour le changement. Libérez-vous des conneries politiquement correctes! Sauvez ce pays», a-t-il tweeté le même vendredi.
La compagnie ferroviaire NS a fini par répondre, et apporté une version aux antipodes des divagations de Thierry Baudet. En fait de harcèlement, il s’agissait tout simplement des employés de NS, en civil, et d’un policier qui contrôlaient les billets de train! NS précise que les contrôles, à l’improviste, des tickets à bord des rames étaient effectués par des agents en civil, pour débusquer les resquilleurs.
«Les inspecteurs ont demandé à voir les billets des voyageuses, mais celles-ci leur ont demandé de s’identifier. Les inspecteurs l’ont fait, ainsi que le policier en civil. Les passagères leur ont présenté leurs titres de transport. Et c’est tout», a déclaré un porte-parole de NS.
Thierry Baudet, quant à lui, n’a donné aucune suite aux explications de la compagnie ferroviaire.