Il était recherché depuis près d’un an. Il a fini par tomber entre les mains de la police. La Brigade nationale de la police judiciaire vient de présenter à la justice un individu, présumé chef d’un groupe de hackers spécialisés dans le piratage de comptes bancaires. Il a été interpellé à Rabat.
Dans son édition du mercredi 4 octobre, Assabah rapporte que l’individu, le cerveau présumé d’un groupe international de hackers, était recherché suite à une plainte déposée d’une entreprise d’émission de cartes bancaires et de services électroniques, qui aurait perdu des millions de dirhams à cause de l’activité de ce groupe. Avant son arrestation, expliquent les sources du quotidien, plusieurs membres du groupe avaient déjà été arrêtés dans le cadre d’une vaste opération menée par le Bureau national de lutte contre les crimes financiers, en collaboration avec Interpol.
Ces hackers, ajoute la même source, se sont spécialisés dans le piratage des systèmes informatiques, afin d’obtenir les coordonnées bancaires des victimes. Souvent, ils appelaient des clients des banques en se faisant passer pour des chargés de clientèle et parvenaient, au bout de quelques minutes de discussion, à obtenir les codes confidentiels de leurs comptes. Une fois toutes les données nécessaires en leur possession, les hackers procédaient à des transferts de fonds, en rechargeant des cartes bancaires rechargeables qui permettaient de retirer l’argent sans être inquiétés.
D’après Assabah, la Brigade de la police judiciaire avait déjà réussi à mettre la main sur 18 personnes faisant partie de ce groupe de hackers, grâce à une coordination avec les services de la Direction générale de la sécurité territoriale (DGST). Parmi eux se trouvaient une jeune femme, un ingénieur, le propriétaire d’une agence de location de voiture et un adjudant à la protection civile.
Tous ces individus avaient été repérés à Marrakech, tandis que le chef du groupe restait introuvable, jusqu’à ce qu’il soit retrouvé il y a quelques jours à Rabat. Lors des interpellations, les enquêteurs ont également réussi à mettre la main sur des équipements électroniques qui auraient servi dans les opérations dont est accusé ce groupe de hackers.