PLF 2023: le gouvernement compte mobiliser 200 millions de dirhams pour recruter 300 agents d’accueils amazighophones

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales mensuelles à la Chambre des représentants, le 18 avril 2022 à Rabat.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales mensuelles à la Chambre des représentants, le 18 avril 2022 à Rabat. . DR

Le gouvernement entend passer à la vitesse supérieure dans l’officialisation de la langue amazighe. Pas moins de 300 chargés d’accueil amazighophones seront recrutés en 2023 pour recevoir les habitants dans les différents tribunaux et hôpitaux du Royaume.

Le 05/08/2022 à 19h01

Une enveloppe budgétaire de 200 millions de dirhams sera allouée dans le cadre du projet la loi de finance (PLF) 2023 pour le recrutement de 300 chargés d’accueil pour recevoir et accompagner les citoyens dans les tribunaux, les hôpitaux et les centres de santé à travers le Royaume. 

Cette mesure, qui vient d’être annoncée parmi les grandes orientations de la note de cadrage du PLF 2023, diffusée ce vendredi 5 août 2022 auprès des membres du gouvernement, entre dans le cadre du renforcement de la justice territoriale, l’une des quatre priorités que s’est fixé le gouvernement de Aziz Akhannouch pour l’année prochaine. 

L’enveloppe budgétaire allouée à cet effet sera augmentée progressivement durant les prochaines années jusqu’à atteindre 1 milliard de dirhams à horizon 2025, souligne le chef du gouvernement dans sa note de cadrage.

Au-delà du recrutement des agents d’accueil pour faciliter la vie des citoyens amazighophones au quotidien, l’exécutif compte déployer 25 autres mesures durant la prochaine année afin d’intégrer l’usage de la langue amazighe dans les administrations publiques, l’éducation, la santé, la justice, les médias audiovisuels et le monde de la culture et des arts, précise la note de cadrage du PLF 2023 sans pour autant détailler ces mesures.

Globalement, le projet de loi de finances 2023 devrait s’articuler autour de 4 priorités à savoir la consolidation des bases de l’Etat social, la promotion de l’économie nationale à travers l’appui à l’investissement, le renforcement de la justice territoriale et enfin retrouver des marges de manœuvre budgétaire en vue de garantir la pérennité des réformes.

Par Safae Hadri
Le 05/08/2022 à 19h01

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Ils pourraient simplement recruter 5 natifs que les services de sante contacteraient par telephone chaque fois quils ont des patients qui ne comprennent rien ou sont mal compris, pour des traductions simultanees.

on pousse encore un peu plus la scission et le rejet l'un de l'autre! dépenser encore un peu plus pour une langue qui n'a aucune portée sinon aux portes de leurs domiciles! on pourrai peut être avec cet argent aider ces populations isolées a se désenclaver??? leur apporter plus de qualité de vie au lieu de les assister encore et encore! du n'importe quoi! décevant qui lit ou écrit cette langue?

Très mauvaise bonne idée . Déjà que plus de la moitié de la population est analphabète en arabe classique ( lu et parle ) voilà que le gouvernement veut créer des postes d’agents d’accueils traducteurs dans la santé et la justice .. pourquoi faire . Mme la journaliste , le chiffre avancé est faux , cela revient à 600.000 dhs annuels par agent soit 50.009 dhs par mois … No comment

Plutôt que d'organiser les douars dispersés en village, ainsi la construction d’écoles, de dispensaires, ... permettrai de créer de l'emploi, d'intégrer les populations isolées, déjà polyglottes, de l'éduquer ...

Ce n'est pas l'accueil qui va résoudre les problèmes des dysfonctionnements de la justice, des hôpitaux et des administrations. On leur a parlé dans toutes les langues pour qu'ils s'améliorent, mais ils font tous la sourde oreille.

Ce qui est navrant avec cette mesure, c'est qu'on encourage pas les amazighophones de certaines régions isolés et du rif en particulier à faire des efforts pour apprendre l'arabe ou au moins le darija. Je ne comprend pas cette empressement alors que nous traversons une crise économique sans pareil et que la priorité est de soutenir les marocains les plus démunies et en particulier ceux de région isolés comme ceux du rif justement ou encore les habitants du moyen atlas et dont le principale souci aujourd'hui est de subvenir aux besoins de leur famille . Le gouvernement sait trouver jusqu'à 1 milliards de dirhams pour l'officialisation de la langue amazigh mais remettre en état des hôpitaux ou des écoles rurales et même urbaines délabrées à travers le royaume, il n' y a pas d'argent pour ça!

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