Comme à chaque mois de ramadan, le poisson se voit pousser des ailes. En témoigne la flambée des prix dans les différents marchés de Casablanca, lors de la première semaine du mois sacré. Une hausse insensée des prix de différents types de poissons a, en effet, été enregistrée comparativement aux prix moyens de vente appliqués lors des derniers mois, rapporte Al Massae dans sa livraison du 20 avril.
En se rendant au marché de gros de Casablanca, situé à Lahraouyine, le quotidien a constaté sur place que les intermédiaires sévissaient à nouveau. Aux côtés des "Chennaqa" (spéculateurs, ndlr), les intermédiaires seraient, d’après la même source, à l’origine de cette flambée des prix du poisson. Concrètement, ces intermédiaires reçoivent de grands lots de poisson en provenance de villes du Sud à l’instar d’Agadir et de Dakhla, et les revendent ensuite aux commerçants à des prix exorbitants. Les vendeurs se retrouvent dès lors obligés de répercuter, à leur tour, cette hausse à la vente.
Cette flambée des prix concerne notamment les types de poissons consommés par les classes moyennes et pauvres. Ainsi, le prix de la sardine au kilogramme a grimpé à 25 dirhams, tandis que la sole se vend à 50 dirhams le kilogramme. D’autres types de poissons, comme le calamar et la crevette, se vendent à des prix excessifs, quand d’autres sont commercialisés à 150 dirhams le kilogramme, en l’absence de contrôle dans le marché de gros de Casablanca.
D’après un commerçant interrogé par Al Massae, cette flambée des prix s’explique par le fait que les villes qui fournissent généralement le poisson, à l’instar d’Agadir, Al Hoceima et Laâyoune, en conservent de grandes quantités pour couvrir la demande, de plus en plus importante, notamment durant le mois de ramadan. Selon ce vendeur de poisson au marché de gros de Casablanca, les intermédiaires et les spéculateurs font augmenter les prix du poisson et contrôlent, de ce fait, les petits marchés.