Production de faux certificats médicaux: un médecin écroué à Salé

Blouse blanche et stéthoscope. 

Blouse blanche et stéthoscope.  . Pixabay

Revue de presseLe procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé a ordonné hier, dimanche 12 mai 2024, la mise en détention d’un médecin exerçant au service des urgences de l’hôpital provincial de Salé et d’un intermédiaire, pour «trafic de faux certificats médicaux» et leur «exploitation dans des accidents de la circulation fictifs». Une revue de presse d’Assabah.

Le 13/05/2024 à 19h35

La détection de faux certificats médicaux délivrés à des personnes, afin que celles-ci les exploitent dans des accidents de la circulation qui ont réellement eu lieu, mais sans faire de blessés, a conduit hier, dimanche 12 mai, un médecin et son complice, qui se livrait à un rôle d’intermédiation, derrière les barreaux d’une cellule de prison.

Le docteur en médecine écroué exerçait au service des urgences de l’hôpital provincial de Salé.

Selon Assabah de ce mardi 14 mai 2024 «cette affaire a été révélée grâce à la vigilance des éléments du service des accidents de la préfecture de police de Salé, qui avaient dressé les constats de deux accidents de la circulation dans la ville».

Dans le premier accident, précisent des interlocuteurs interrogés par le quotidien, une moto avait percuté une voiture. Le second accident impliquait trois véhicules, dont un taxi.

«Après les constats d’usage sur les lieux de ces deux accidents, qui n’avaient provoqué ni blessures ni dommages matériels, deux personnes se sont présentées auprès des services de la police, et ont présenté des certificats de 20 jours d’invalidité, délivrés et signés par le même médecin», indiquent les mêmes sources.

L’enquête de la police a rapidement permis de dévoiler le subterfuge: «la première personne a avoué aux enquêteurs avoir obtenu son faux certificat après avoir payé une somme de 200 dirhams au médecin, qui aurait retenu 100 dirhams pour lui et versé 100 dirhams à la caisse de l’hôpital», précisent-elles.

Scénario quasi-identique pour le second fraudeur, qui a «payé une somme de 300 dirhams, dont 100 dirhams sont partis à la caisse de l’hôpital, 150 dirhams pour le médecin et 50 dirhams pour l’intermédiaire, qui exerce en tant que courtier de taxis», révèlent les interlocuteurs d’Assabah.

«La consultation du registre de l’hôpital a démontré que le médecin écroué n’avait pas le droit de délivrer les certificats médicaux, puisqu’un autre médecin était chargé, ce jour-là, de cette tâche», ont-ils ajouté.

L’enquête achevée, le médecin et l’intermédiaire se sont retrouvés sous le coup de poursuites judiciaires en état de détention, et les deux autres personnes incriminées ont, quant à elles, été relâchées. Elles seront poursuivies en état de liberté provisoire.

Par Mohamed Younsi
Le 13/05/2024 à 19h35