Les citoyens exaspérés par les factures trop salées de l’eau et de l’électricité se sont rués sur les réseaux sociaux pour crier leur colère contre Redal, la société chargée de la gestion déléguée des services de distribution d'eau, d'électricité et de l'assainissement liquide de la région de Rabat-Salé-Témara. C’est ce que rapporte Al Massae dans son édition des 7 et 8 octobre.
Selon le quotidien, les abonnés, saignés à blanc par de lourdes factures au titre des mois d’août et de septembre derniers, accusent Redal de surfacturer ses services. Des accusations qui font suite aux déclarations incendiaires du patron de l’ONEE (Office national d’électricité et d’eau potable) révélant que les sociétés délégataires procèdent à une surfacturation qui atteint jusqu’à 30% pour l’eau et 100% pour l’électricité.
Les plaignants ont en effet expliqué, selon Al Massae, que la société française prolonge la période à facturer pour qu’elle dépasse un mois dans le but d’obliger les abonnés à toujours entrer dans la zone de la deuxième, voire de la troisième tranche, et automatiquement à payer davantage. La société recourt régulièrement à ce procédé frauduleux, ajoute le quotidien qui cite les plaignants, en observant un système d’alternance entre les quartiers.
Al Massae signale que les abonnés mécontents protestent également contre la sur-taxation des services, les pénalités de retard et la taxe pour les interventions techniques qui souvent n'ont pas lieu.
Rappelons que la Cour régionale des comptes avait épinglé Redal en 2014 pour un certain nombre d’irrégularités relatives notamment à la gestion comptable, à la facturation, à l’investissement et au non-respect des contrats de gestion déléguée.
